Mär, fanfic 1

une petite fanfic sur Mär
ça faisait un moment que j'y pensais
en gros, elle raconte tout ce qui s'est passé avant l'histoire du manga
ça commence à la mort de la mère de Snow
et ça se termine au moment où Alviss fait venir Ginta
j'espère que ça va être bien
et tu peux lire sans crainte Sigurdkun
je faits en sorte de mettre aucun spoil^^
désolée pour le titre, j'ai pas trouvé mieux

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 1 : Le mage des brumes

Un violent orage s'était abattu sur tout le royaume de Lestower. Les éclairs déchiraient le ciel et semblaient répondre aux souffrances de la reine de Lestower. La fièvre la maintenait clouée au lit depuis plus de 3 jours. Le mal s'était en fait installé depuis un mois. De guérison en rechute, tous les médecins les plus réputés de Mär Heaven avaient échoué à trouver un remède, et maintenant l'état de la malheureuse ne faisait qu'empirer.

Cette nuit-là le château de Lestower s'abîmait dans le silence. Ses habitants ne quittaient pas leurs pièces, priant inlassablament pour la guérison de la reine. Seuls les gardes faisaient résonner les couloirs de leurs pas, attendant la relève pour aller se réchauffer au coin du feu et dormir un peu. 6 gardes se tenaient à côté des appartements de la reine. Ils faisaient le moins de bruit possible pour éviter de déranger la malade. L'un d'eux finit par grommeler :
"- Je commence à en avoir assez. C'est la 3ème garde de nuit que je prends en 5 jours. Le chef doit en avoir après moi.
-Cesse donc de grogner, ça changera rien à ta situation.
-C'est vrai ça, on entend que toi, t'as qu'à boire un coup de de bière, ça te changera les idées, t'as pas encore tout bu Alan ?
-Il vous en reste assez pour tous vous saoûler jusqu'à la semaine prochaine" répondit le dénommé Alan, en tendant à ses compagnons une imposante dame-jeanne pleine de bière.
Alan faisait parti de la garde du château depuis seulement 3 mois. Mais ça lui avait suffi pour se tailler une solide réputation de buveur et pour s'attirer le respect de tous ses collègues par sa force et les quelques Ärms qu'ils portaient à ses poignets et à ses doigts. Les Ärms étaient des artefacts magiques et il n'était pas donné à tout le monde d'en posséder. Il existait bien sur des Ärms peu puissants, mais, bien qu'il n'eut encore jamais l'occasion d'en faire une démonstration à ses compagnons, tout le monde était persuadé que ceux d'Alan avait une valeur certaine.
Le râleur s'était à peine saisi de la dame-jeanne qu'un léger bruit se fit entendre dans le couloir. D'un même mouvement les 6 gardes s'immobilisèrent, le regard fixé vers le couloir, tous les sens en alerte.
"Il y a quelqu'un ?", demanda l'un d'eux.
Une silhouette apparut alors et les gardes purent voir leur visiteur : une adorable petite fille de 4 ans, dans laquelle les gardes reconnurent aussitôt la très jeune princesse de Lestower, une charmante demoiselle que tout le monde adorait, appelée Snow. Celle-ci avança jusqu'à la hauteur des gardes.
"-Je suis venue voir Maman.
-Mais Hime-Sama (princesse en japonais), Sa Majesté la reine est fatiguée et a besoin de repos. Le Grand Médecin du château, ainsi que Sa Majesté le roi nous ont recommandé de ne laisser entrer personne, même vous."
Snow ne répondit rien. Des larmes glissaient silencieusement sur ses joues. Les gardes se regardèrent gênés, ne sachant trop que faire. Impulsivement, Alan se baissa et, posant une de ses mains sur la tête de la princesse, il lui dit :
"C'est vrai que ta mère est dans un mauvais état, petite fille. Mais tu ne dois pas désespérer. Rien n'est impossible quand on le veut vraiment, alors sois courageuse pour toi et pour ta mère."
Snow releva la tête et lança un regard étonné au garde. Personne encore ne lui avait jamais parlé ainsi.
"Hime-Sama!!! Je vous retrouve enfin!!"
Le nouvel arrivant était un chien parlant. Il se nommait Edward, bien que tout le monde le surnommait Edo. Sa famille servait la famille royale de Lestower depuis des générations. On lui avait confié la garde de la princesse et il la couvait avec amour et attention.
"-Vous m'avez fait peur. Je me demandais où vous étiez.
-Désolée Edo. Ne t'inquiète pas, on va rentrer maintenant."
Elle prit la main du chien et s'enfonça dans l'ombre du couloir, non sans se retourner une dernière fois vers Alan.
"-Tu en as une façon de parler aux princesses toi.
-Ce n'est qu'une petite fille qui va sans doute perdre sa mère. Alors je pense qu'elle s'en fiche pas mal de la façon avec laquelle on lui parle. Elle a surtout besoin d'être consolée."

Au même moment, dans une autre aîle du château, le roi de Lestower tournait en rond dans son bureau. Il avait écouté avec attention les explications de tous les médecins qui étaient passés au château, mais aucun n'avait trouvé de solution aux maux de la reine.
Le roi finit par se décider. Il ouvrit les portes et quitta son bureau. Il marcha le long de plusieurs couloirs sombres, avant d'escalader les escaliers du donjon. C'était là que demeurait l'oracle du château. C'était un mage très vieux et très puissant, dont on disait qu'il était immortel et que ses prédictions étaient toujours vraies. Le roi frappa à la porte et entra.
La pièce était pleine d'objets hétéroclites et de vieux livres écrits dans des langues que personne ne connaissait. L'oracle se tenait immobile devant sa fenêtre.
"-Cela faisait longtemps que je ne vous avais vu sire. Le sort de votre femme doit vraiment vous préoccuper.
-Je n'ai que trop tarder à faire appel à vous. Je vous en prie, dite moi quoi faire.
-La puissance de la nature est imprévisible et incontournable. Il est des fois où il faut s'incliner. Toutefois je connais quelqu'un qui saurait peut-être comment la guérir.
-Encore un médecin ? Ils n'ont servi à rien !
-Il ne s'agit pas d'un médecin. Il s'agit du mage des brumes. Cet homme est le mage le plus savant que j'ai jamais rencontré. Il est originaire de Kaldea, dit-on. Il a été initié à bien des secrets. Il vit à l'ouest de Lestower, dans les falaises des brumes. Mais le chemin risque d'être parsemmé d'embûches. Si vous envoyez des hommes le chercher, ils devront être sans peur et forts."

Le Grand Médecin conseilla au roi de ne pas faire attention à ce qu'il appelait les élucubrations d'un vieil imbécile, mais le roi avait décidé de tout tenter. Il convoqua le capitaine de ses gardes, lui expliqua le problème et lui ordonna d'envoyer une troupe de ses 15 meilleurs hommes tenter de trouver le mage des brumes.
La troupe fut rapidemment établie, et bien entendu, Alan en faisait parti. Ils partirent dès le jour suivant, emportant avec eux le seul espoir de sauver la reine de Lestower.

à suivre...

Ouaaaa ! ^^

Trop bien ! ( comme d'hab quoi ! )
J'adoooore !
Je veux la suite !

Cool , une autre version de mär !!!

J'ai jamais penser à faire ça ^^'

En tout cas j'ai bien aimé ^^

merci pour tous ces encouragements
j'espère que je vais pas vous décevoir
j'essaye de poster la suite rapidement

Ouais ! dépêche toi !

lol sinon tu me tapes dessus??? mdr
voilà la suite

La 1ère guerre de Mär Heaven (suite)

chapitre 2 : La vallée maudite

Parcourir le long chemin qui séparait Lestower de sa frontière occidentale fut un jeu d'enfant pour les 15 hommes et ne prit que 5 jours. Le 5ème jour ils arrivèrent devant la vaste vallée qui s'étendait devant les falaises des brumes. C'était là que commençaient les difficultés. Cette vallé était maudite, disait-on. Des créatures de toute sorte la parcouraient et elle était truffée de maléfices. De nombreux voyageurs qui s'y étaient égarés n'en étaient jamais revenus. Quant à ceux qui y vivaient, ils s'enfermaient dans leurs maisons et se méfiaient des étrangers, à tel point qu'il était parfois plus dangereux de croiser la route de simple villageois que celle de monstres assoiffés de sang.
Les 15 hommes décidèrent de passer une de passer leur 5ème nuit à l'entré de la vallée, pour profiter une dernière fois d'un sommeil tranquille avant de partir affronter le danger.
Tous avaient été choisis en raison de leur vaillance, de leur force et de leur expériance du combat. Ils constituaient l'élite de la garde de Lestower. Malgré tout ils ne pouvaient s'empêcher de ressentir une certaine crainte à l'idée de pénétrer dans cette vallée.
"-C'est vrai qu'on y trouve des bêtes qui vous mangent le coeur alors que vous êtes encore en vie ?, demanda l'un d'eux, nommé Mark.
-Tu ferais mieux de ne pas te rappeler maintenant les contes que te racontaient ta mère pour éviter que tu ailles te promener n'importe où, répliqua Dimitri, le chef de l'expédition. Ce n'est pas le moment de se faire peur. Alors reposez-vous bien cette nuit. Et nous verrons bien demain ce qu'il en est."

Le lendemain arriva rapidement. Les hommes s'engagèrent en file indienne sur l'étroit sentier qui serpentait dans la vallée. Il s'enfonçait dans une grande forêt avant de ressortir de l'autre côté, au pied d'imposantes falaises qui disparissaient dans un épais brouillard.
La petite troupe atteignit rapidement la forêt et s'y engagea résolumment. La végétation était dense et ne permettait pas de voir ce qu'il y avait de chaque côté du chemin. Un silance pesant rêgnait, alourdissant un peu plus l'atmosphère.
Dimitri ouvrait la marche, Alan la fermait. Les hommes avançaient sans rien dire. Cette forêt les oppressait. Brusquement Alan crut entendre un bruit étrange. Il se retourna et entraperçut alors entre les branches des arbres une petite fille vêtue d'une longue robe blanche qui le regardait fixement. Leurs regards se croisèrent. Les yeux de la petite fille était de couleurs différentes : le droit était noir et le gauche rouge. Alan eut d'un coup l'impression de se noyer dans les yeux de la petite fille et de se faire aspirer par son regard. Pendant un moment il fut incapable de bouger, ou de dire quoi que ce soit. Il était comme hypnotiser. Puis, la petite fille disparut, sans qu'Alan puisse dire par où elle était partie. Il se retourna alors pour prévenir ses compagnons, quand il se rendit compte que la petite troupe ne l'avait pas attendu. Croyant qu'il suivait comme tout le monde, les autres avaient continué le chemin.
Alan s'élança à leur poursuite en grommelant intérieurement. Il ignorait combien de temps il était ainsi resté immobile, mais ça avait très bien pû durer longtemps et ses compagnons étaient peut-être loins maintenant. Comme il venait de s'élancer sur le chemin, il entendit au lointain des cris. Il reconnut la voix de ses amis. Il se mit à courir à toute allure. Les cris s'estompèrent rapidement, laissant place à un silence pesant et inquiétant.
Au bout d'un quart d'heure, Alan arriva à bout de souffle dans une petite clairière. Elle était déserte. Au milieu gisaient l'épée de Dimitri, ainsi que le drapeau de Lestower que toute troupe de gardes du château se devait de porter où qu'elle soit. Alan ramassa le drapeau, inspecta les alentours pour trouver des renseignements et dut s'avouer vaincu à deviner ce qui avait pû arriver à ses compagnons. Il entendit alors un bruit derrière lui. Il se retourna et vit la petite fille qu'il avait déjà vue. Il évita son regard et demanda :
"Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais ici ?"
La petite fille ne répondit rien et s'enfonça dans la pénombre des arbres en courant. Alan s'élança à sa poursuite.
"Attends moi ! Est-ce que tu sais où sont passés mes amis ?"
La petite fille courait très vite et Alan était déjà à bout de souffle. Il s'arrêta rapidement pour reprendre son souffle. Quand il se redressa, il s'aperçut que la petite fille s'était également arrêtée. Elle l'attendait et le dirigeait. Mais vers où ?
"Je n'ai pas trop le choix, pensa-t-il. Autant la suivre."
Après une heure d'une telle course, la petite fille disparut dans un buisson. Alan écarta les branches et déboucha sur une cascade. A côté du cours d'eau se tenait un homme vêtu de noir, âgé d'environ 50 ans. La petite fille s'était réfugiée derrière lui. Alan se dirigea vers eux.
"-Qui êtes-vous ? Où sont mes compagnons ?
-Vos compagnons ?
-Oui, ils ont disparu dans la clairière,là-bas.
-Ah je vois. Oubliez-les, vous ne les reverrez jamais. Quittez cette forêt, ça vaudra mieux pour vous.
-Que je les abandonne et que je renonce à ma mission ?! Plutôt mourir ! Vous savez quelque chose ! Aidez-moi !
-Je suis assez occupé. Débrouillez-vous."
Alan sentit une bouffée de colère monter en lui. Ce type commençait à l'énerver.
"Et bien puisque tu ne veux rien me dire le vieux, je vais te forcer à parler !"
Il se jeta sur l'homme et lui asséna un direct du droit, mis à part que l'homme n'était plus là. En un instant il avait deviné la trajectoire et les intentions d'Alan et s'était déplacé.
"Il est fort ce vieux", pensa Alan.
"-C'est moi que tu appelles le vieux ?
-Oui ça te pose un problème.
-Plutôt oui. Je m'appelle Gaïra."
L'homme attaque alors, lui assénant une multiplicé de coups de poing à une vitesse incroyable. Mais Alan réussit à tous les éviter.
"Pas mal pour un vieux, mais avec moi, ça ne suffit pas."
Gaïra ne répondit rien. Il venait de remarquer les Ärms sur les mains d'Alan.
"-Tu es un manieur d'Ärms ?
-En effet, pourquoi ?
-Il est possible que je t'es sous-estimé. Cessons ce combat. Je vais t'expliquer ce que tu veux savoir."

à suivre...

trop bien !

I love !

Excellent ! la rencontre avec Gaïra ! ^^

La suiiiiiite !

Et quel suspence !

Oh dommage que le combat n'a pas été plus long

Mais j'ai bien aimé , allez la suite !!!!

la voilà^^

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 3 : Le folie du magicien

Gaïra se dirigea vers une cabane qui s'élevait à côté de la cascade et fit signe à Alan de le suivre. L'intérieur était meublé sobrement : un lit, une table, 4 chaises, un coffre, quelques étagères. Gaïra s'assit et invita Alan à faire de même. L'étrange petite fille qui avait guidé Alan jusque là alla se peletonner dans un coin, ses longs cheveux noirs recouvrant son visage. Gaïra entamma ses expliquations :
"Cette vallée a toujours été un peu particulière, mais contrairement à ce que tout le monde pensait à l'extérieur, elle n'était pas si dangereuse. Tant qu'on ne se mêlait pas trop des affaires des créatures et des magiciens qui vivent ici, on pouvait y vivre dans le plus parfait bonheur. Mais tout a changé quand le mage des brumes a quitté ses falaises."
Alan eut un bref sursaut quand il entendit le nom du mage des brumes, mais il préféra se taire. Pour l'instant le plus urgent était de secourir ses compagnons. Sa mission viendrait après.
"Tout le monde dans la vallée connaissait le mage. Quand quelqu'un tombait gravement malade, nous ne manquions pas d'aller lui demander de l'aide, et il acceptait toujours avec plaisir de nous rendre service. On ne le connaissait pas beaucoup, il ne quittait jamais ses falaises, mais c'était quelqu'un de bien. Et puis un jour, on ne sait pas pourquoi, il a complètement changé. Il a quitté ses falaises pour descendre dans la vallée, et il a demandé à tous ses habitants de lui prêter serment d'allégeance. Il a dit qu'il avait besoin de nos vies pour réaliser son grand rêve : celui d'accéder à la jeunesse éternelle. Nous avons bien évidemment refusé. Alors le mage a révélé sa force. Il a envoyé sur nos villages des créatures sorties de l'enfer, les gaerguns comme nous les appelons. Il a ainsi réduit en esclavage un grand nombre des habitants de la vallée. Les survivants se sont réfugiés par petits groupes et ont tenté de résister. Alors le mage nous a envoyé une maladie. Cette petite en ait touché."
Alan se tourna vers la petite fille. Elle n'avait pas bougé d'un pouce et ne semblait pas avoir remarqué qu'on parlait d'elle.
"Elle s'appelle Anya. Depuis qu'elle a été touchée par la maladie, elle est frappée de mutisme. Elle est comme possédée par des démons. Elle peut être prise d'accès de violence incontrôlables. Elle ne se rend plus compte de l'importance de la vie. Elle peut également sonder le coeur des hommes et déterminer si leurs intentions sont malveillantes ou non. C'est ce qu'elle t'a fait. Si ton coeur avait été mauvais, jamais elle ne t'aurait conduit ici. Comme elle a vu que ton coeur était pur, elle t'a guidé jusqu'à moi pour t'éviter de te perdre."
Alan fut saisi d'un sentiment de pitié et de gratitude envers cette pauvre petite fille. Il se leva et alla s'agenouiller devant elle.
"Merci Anya, sans toi, je n'aurai jamais pû retrouver mon chemin."
Puis il se retourna vers Gaïra.
"-C'est toi qui t'en occupes ?
-En effet.
-Où sont ses parents ?
-Anya est ma petite-fille. Mon fils et sa femme sont morts en essayant de lutter contre les gaerguns."
En disant ses derniers mots, Gaïra sembla pendant un moment accablé de tous les malheurs du monde.
"-Je suis désolé.
-Le mage a besoin de 400 vies pour réaliser son souhait. J'ignore de combien il en dispose exactement pour l'instant, mais le compte n'y est pas. Alors en attendant d'avoir 400 esclaves à ses pieds, il fait prisonnier tous ceux qu'il peut.
-Alors mes compagnons...
-Ils ont été enlevés par le mage. Il possède presque tous les habitants de la vallée. Les rares à être encore en liberté sont atteints de maladie, ou se cachent en essayant de trouver un moyen de se débarasser du mage.
-Pourquoi ne pas être aller chercher de l'aide auprès du roi de Lestower ?
-Nous l'aurions bien voulu, mais le mage a jeté un charme à l'entrée de la vallée. Personne ne peut en sortir, en revanche tout le monde peut y entrer.
-Je vois. On dirait que ma mission ne s'annonce pas très bien.
-Quelle mission ?"
Alan expliqua alors à son tour la raison pour laquelle il venait dans la vallée.
"-Si ce mage est aussi monstrueux que tu me le dis, ça ne va pas être facile de le ramener au château pour lui demander de soigner la reine.
-Tu peux même dire impossible.
-Je verrai ça plus tard. Pour l'instant je dois délivrer mes amis et les autres prisonniers. Tu sais où réside ce monstre, n'est-ce pas ? Indique moi le chemin."
Sans répondre Gaïra se leva et quitta la cabane. Alan le suivit.

Gaïra fit quelques pas vers les arbres, avant de se retourner vers Alan.
"-Attaque moi.
-Pardon ?
-Attaque moi. Tu veux affronter le mage ? Très bien, ce n'est pas moi qui m'y opposerai. Je n'ai qu'une envie, le tuer. Mais je ne suis pas un assassin. Je dois d'abord constater ton niveau avant de te conduire là où tu veux aller."
Alan serra les poings. Ce type voulait le tester ? Et bien il n'allait pas être déçu. Il se précipita vers Gaïra, sauta au dernier moment pour retomber derrière lui et lui envoya un coup de poing. Mais Gaïra pivota sur lui-même, évita le coup, se saisit du poignet d'Alan et lui lança son pied en plein ventre. Alan eut tout juste le temps de se décaler légèrement pour que le coup soit atténué. Il fut projeté à quelques mètres, mais se releva aussitôt, le souffle court.
"Tu peux utiliser tes Ärms si tu veux. J'en ai moi aussi."
Alan fronça les sourcils. Ce Gaïra n'était pas banal. Il était très fort. Comme le garde ne bougeait pas, Gaïra passa à l'attaque. Il fonça sur Alan et lui asséna à nouveau un grand nombre de coups de poing à une vitesse étonnante. Toutefois, comme la première fois, Alan les esquiva tous. Il sauta pour se retrouver sur la gauche de Gaïra et, lui saisissant le bras, il le fit basculer par terre. A peine son dos avait-il touché le sol que Gaïra ripostait en balayant les jambes d'Alan avec les siennes, avant de se relever rapidement. Il se baissa sur Alan, étendu par terre, pour lui donner un coup de poing. Mais Alan roula sur lui-même, se remit debout et décida d'utiliser son Ärm. Il serra le poing et concentra sa magie. Une lueur sortit de ses bracelets et de ses anneaux.
"AIR HAMMER"
Les Ärms envoyèrent alors une série de boules concentrant de l'air à très forte densité sur Gaïra. Mais celui-ci réussit à en éviter plusieurs. Puis il sortit un anneau de sa poche.
"SHIELD RING"
Un bouclier apparut, contra les dernières boules d'air et les renvoya vers leur manieur. Ne s'y attendant pas, Alan fut projeté dans le cours d'eau. Il se releva, trempé et grommelant.
"Tu te défends bien, mais il te manque encore plusieurs choses."
Toujours grognant Alan s'élança sur Gaïra, bien décidé à lui montrer qu'il ne lui manquait rien. Gaïra se saisit alors d'une chaîne qui pendait à sa ceinture.
"SHUREN NO MONN (porte de l'entrainement en japonais)"
Une porte apparut sous les pieds d'Alan. Avant qu'il ait eu le temps de dire la moindre chose, la porte s'ouvrit, et il tomba dans un gouffre sans fond.

à suivre...

Toujours aussi excellent que d'habitude a ce que je vois !
Deux mots : Trop-Bien !
J'adooore ! il est géniale ! ^^
Continue Faeria !
J'attends avec imapcience ! ^^

désolée de mettre du temps à poster la suite
mais l'inspiration n'est pas toujours là^^
voilà le chapitre 4 en espérant que ça continue de vous plaire

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 5 : Le passage des gaerguns

Alan retomba violemment sur le sol. Il passa un moment à se frotter le dos pour faire passer la douleur. Puis il redressa la tête et se releva, stupéfait. Il au sommet d'une petite colline herbeuse, au beau milieu d'un vaste espace totalement différent de la petite clairière dans laquelle il se trouvait l'instant d'avant. Non loin un petit cours d'eau s'enfonçait sous les arbres d'une belle forêt. Un peu plus loin des montagnes dressaient leurs pics vers un ciel qui avait pris une étrange teinte violette. L'endroit semblait complètement irréel.
"Bienvenue dans ma porte d'entrainement."
Alan se retourna. Gaïra s'approchait de lui, visiblement amusé de la surprise de son compagnon.
"-Où sommes-nous ?
-Shuren no Monn est un Dimension Ärm capable de créer une distorsion dans le tissue dimensionnel afin de permettre à cet endroit d'apparaitre. Ce lieu a pour nom la porte de l'entrainement. C'est un endroit idéal pour développer ses capacités au combat. Tout d'abord parce qu'on peut se battre sans avoir à retenir sa force, puisqu'il ne s'agit pas du monde réel. Aucune crainte donc de détruire quelque chose. Ensuite il est possible de créer dans cet endroit de nombreuses situations propices à un entrainement poussé. Enfin le temps s'écoule ici 60 fois moins vite qu'à l'extérieur. 60 jours passés dans la porte ne correspondent qu'à une journée à Mär Heaven. On peut donc s'entrainer pendant longtemps sans perdre de temps. Et maintenant écoute moi bien."
Alan qui regardait l'espace qui l'entourait, encore ébahi, se retourna vers son interlocuteur.
"-Nous n'avons que peu de temps devant nous. Tu vas donc avoir le droit à un entrainement accéléré. Vu que tu disposes visiblement d'excellentes dispositions pour le combat et le maniement des Ärms, ça ne devrait pas posé de problème particuliers. Comme je le disais, tu es plutôt doué pour te battre, mais ton 6ème sens est très peu développé.
-Mon quoi ???
-Ton 6ème sens, tu ne sais pas ce que c'est ? Celui qui t'a appris à utiliser des Ärms ne t'en a jamais parlé.
-Personne ne m'a appris. Je me suis débrouillé tout seul pour comprendre comment faire pour les manier."
Gaïra resta un moment muet de stupéfaction. Il avait déjà entendu parler de génie dans le maniement des Ärms, mais arriver à un tel stade tout seul, sans savoir des choses aussi élémentaires que le 6ème sens, c'était à n'en pas douter une première.
"-Le 6ème sens permet de se synchroniser avec son Ärm. Sans lui on peut utiliser des Ärms comme tu le fais, mais tu ne pourras jamais les maîtriser entièrement et disposer de toute leur puissance. Le 6ème sens est vitale pour un combat avec des Ärms. Il est à la base de la magie la plus élémentaire. Si tu veux affronter des hommes aussi puissants que le mage des brumes, tu dois absolument arriver à la ressentir et à le développer. J'ai un entrainement idéal pour toi. Es-tu prêt ?
-Bien sur que je le suis ! Si on ne se dépêche pas, il sera trop tard pour sauver mes compagnons et les habitants de la vallée. Et ça, je le permettrai pas ! Allons-y Gaïra, montre moi cet entrainement !"
Gaïra eut un sourire. Il avait rarement vu quelqu'un avec autant de volonté. Cet homme lui plaisait décidemment de plus en plus. Il fit signe à Alan de le suivre et le conduisit devant un gigantesque bloc de pierre.
"Voici la porte qu'on ne peut pas briser. Si tu arrives à la détruire, c'est que tu auras trouvé ton 6ème sens."
Alan hocha la tête. Au moins c'était facile et rapide à comprendre. Il serra les poings, prit son élan et se précipita vers la porte en hurlant :
"AIR HAMMER"
C'est à peine si une petite fissure apparut sur la porte, et encore se résorba-t-elle aussitôt. Alan grommela et recommença. Au bout de 10 fois d'affilé, il commença à fatiguer. Il s'apprêtait à se laisser tomber par terre, épuisé, quand les paroles de Gaïra lui revinrent en tête. S'il ne se dépéchait pas, les habitants de la vallée et ses compagnons mourraient. Ce n'était pas le moment de se reposer. Il ferma les yeux, se concentra et s'élança à nouveau vers la porte.

Le mage des brumes se tenait assis derrière son bureau, dans l'une des tours de l'imposante forteresse qu'il avait construit par magie au fond de la vallée. Il reposa sa plume en soupirant et observa les comptes qu'il venait d'achever. Avec les 14 hommes que ses gaerguns lui avaient apporté tout à l'heure, le nombre de ses prisonniers s'élevaient maintenant à 380. Plus que 20 et son souhait pourrait enfin se réaliser. Il soupira d'aise. Il en avait assez d'attendre. Il lui fallait ces 20 vies manquantes immédiatement. Il fit convoquer le chef des gaerguns dans son bureau. Quelques instants plus tard, une créature haute de 2m, à la peau grise, possédant des griffes et des muscles de bête sauvage, pénétra dans la pièce.
"Prenez plusieurs de vos hommes et allez me chercher 20 prisonniers dans le dernier village que vous avez repéré. Vous pourrez tuer les autres."
Le gaergun émit un grognement tandis qu'une grimace qui pouvait passer pour un sourire apparut sur son visage. Il quitta la pièce et quelques instants plus tard, une petite troupe de gaerguns s'éloignait de la forteresse.
Le mage sortit de son bureau et se dirigea vers les sous-sols de son château, passant le long des nombreuses prisons dont il avait pourvu sa demeure. Comme il passait à côté de l'une d'elle, une voix s'éleva à son intention.
"Vous êtes bien le mage des brumes, n'est-ce pas ?"
Le mage se retourna. La cellule était occupée par les 14 hommes qui venaient d'être faits prisonniers. Tous portaient l'emblême de Lestower. Le mage dévisagea pendant un moment celui qui avait parlé, puis se détourna.
"-Les affaires de Mär Heaven n'ont aucun intérêt pour moi.
-Attendez, s'écria Dimitri. Vous pouvez au moins écouter ce que j'ai à dire."
Mais le mage avait déjà disparu au fond du couloir. Dimitri poussa un soupir et se laissa tomber, désespéré.
"-Je crois bien qu'on est fichu, murmura-t-il d'une voix atone.
-Pas sur, protesta Mark. Alan est toujours en liberté. Il peut nous venir en aide.
-Que veux-tu qu'il fasse contre toute une armée à lui tout seul. Mieux vaut pour lui qu'il rentre chez nous faire part de l'échec de la mission."
Pendant ce temps le mage était arrivé devant la porte d'une cave. Il entra et se retrouva dans une sombre pièce au milieu de laquelle s'élevait une imposante machine. Un sourire diabolique étira les lèvres du mage. Ce soir, tout serait achevé. Il se tourna vers les gardes de la porte et donna l'ordre d'amener la machine tout en haut du donjon.

Quand Alan et Gaïra revinrent, le soir était presque tombé. Gaïra n'en revenait pas. Alan avait progressé bien plus vite qu'il ne l'avait espéré. Le vieil homme se retourna vers sa cabane, et se figea, le coeur momenatément arrêté. La cabane n'était plus que ruine. Gaïra se précipita vers ce qui avait été sa maison. Puis il se retourna vers la forêt et appela :
"Anya !!!!!"
Son appel resta sans réponse. Gaïra se laissa tomber par terre. Anya était la seule famille qui lui restait. Et maintenant elle avait disparu à son tour. Alan vint se placer derrière son compagnon et lui mit sa main sur l'épaule.
"Le mage a besoin de 400 vies, n'est-ce pas ? Alors elle n'est pas morte. On la retrouvera, je te le promets. Et si on allait régler ses comptes à cette ordure de mage tout de suite ?"
Gaïra se redressa. Alan avait raison, ce n'était pas le moment de se laisser abattre. Il désigna les traces d'une petite troupe qui s'éloignaient dans la forêt.
"Ce sont les traces des gaerguns. En les suivant, on arrivera au château du mage."
Les 2 hommes se précipitèrent sur les traces des gaerguns.
Au bout de quelques minutes, ils débouchèrent sur une clairière où autrefois s'élevait un village. Maintenant les maisons étaient en cendre et des cadavres encore chaud jonchaient le sol. Les 2 hommes d'immobilisèrent pétrifiés, avant de se précipiter pour voir s'il ne restait pas un survivant. Mais tous étaient morts. Gaïra comprit en un instant ce que cela signifiait.
"-Si le mage laisse ses gaerguns tuer, c'est qu'il n'a plus besoin de prisonniers. Il a réussi à réunir 400 vies.
-Raison de plus pour ne pas trainer !"
Les 2 hommes reprirent leur course.

Quand ils quittèrent l'abris des arbres et qu'ils arrivèrent en vue du château, un vent fort se leva. Des éclairs déchirèrent le ciel pour venir frapper le donjon. Un rayon lumineux se forma autour de celui-ci. Le mage avait commencé ses machinations.

à suivre...

yeaah !
toujour aussi géniale ! ^^
viiiite !
la suite ! ^^

je suis contente que ça te plaise^^
pour une fois, la suite ne se fait pas trop tarder^^

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 5 : La magie d'immortalité

Tous les prisonniers avaient été sortis dans la cour du château. Les gaerguns se tenaient tout autour, sur les chemins de ronde et les surveillaient, leurs arcs braqués vers le bas pour éviter la moindre tentative de fuite. Mais les prisonniers étaient trop fatigués, désespérés ou intrigués pour songer à la fuite. Ils se tenaient immobiles et plus ou moins silencieux et regardaient en haut du donjon. Une imposante et étrange machine s'y dressait : 4 grands bras reliés à un globe, le tout reposant sur un socle noir sur lequel s'élevait un siège. Le mage se tenait à côté d'elle. Il regardait vers le ciel. Puis il leva un bras et murmura quelques mots. Aussitôt un vent particulièrement violent se leva et des éclairs se mirent à déchirer le ciel pour venir toucher l'étrange machine. Ils furent emprisonner dans le globe . Des rayons lumineux parcoururent ses immenses bras, une lumière aveuglante en jaillit et vint former un rayon lumineux autour du donjon.
Des murmures se firent entendre dans la masse des prisonniers. Le mage marcha jusqu'au bord du donjon et observa ses victimes avec un sourire sinistre.
"Comme vous allez me permettre de réaliser mon rêve, je vais vous expliquer ce qui va se passer. C'est le signe de ma gratitude pour l'immense service que vous me rendez."
Tout le monde écoutait avec attention et personne n'avait remarqué la petite agitation qui avait eu lieu au moment où les gaerguns de la porte étaient tombés par terre, assommés. Personne n'avait remarqué non plus les 2 ombres silencieuses qui se glissèrent dans la cour juste après. Le mage reprit la parole.
"Il y a longtemps, j'ai découvert les travaux intéressants d'un génie sur l'immortalité et j'ai décidé de les mettre en application. Je me suis pour cela retiré dans les falaises des brumes pour pouvoir étudier en paix. J'ai finalement découvert que j'avais besoin du sacrifice de 400 personnes. Je suis désolé pour vous, mais vous êtes ces 400 personnes."
A nouveau un murmure parcourut les prisonniers.
"Il est complètement fou", murmura Dimitri.
"Pour devenir immortel, il faut appeler la magie des étoiles à soi. C'est ce que je viens de faire. Elle est en ce moment concentré dans le globe. Il me reste plus qu'à m'assoir sur ce siège et à activer le processus qui apirera vos énergies vitales jusqu'à votre mort. Ces énergies rejoindront le globe et me rendront immortel."
"TU PARLES ESPECE DE TARE, JE NE TE LAISSERAI PAS FAIRE!!!!!!!!!!!"
Tout le monde se retourna vers le rempart d'où venait la voix. Alan y était monté et avait assommé plusieurs des gaerguns qui s'y trouvaient déjà. Il défiait le mage du regard.
"TU NE FERAS RIEN DU TOUT", tonna-t-il une nouvelle fois avant de se précipiter vers les gaerguns qui venaient vers lui. Il esquiva leurs attaques et les assomma en leur assénant de bons coups de poing, sans avoir seulement besoin d'utiliser ses Ärms. Puis il sauta, réattérrit juste devant la porte du donjon qu'il pulvérisa et pénétra à l'intérieure de la tour, talonné par une petite troupe de gaerguns.
Dimitri secoua la tête.
"Pauvre imbécile, tu vas mourir toit aussi, c'est tout. Tu aurais mieux fait de repartir."
Un brusque remue-ménage vint perturber ses pensées. Plusieurs des gaerguns qui se tenaient dans la cour venaient d'être éliminés par Gaïra. Celui-ci se retourna vers les prisonniers et leur lança :
"Qu'est-ce que vous attendez ? Nous sommes les plus nombreux, nous avons l'avantage ! Battez-vous si vous voulez être sauvés. Le mage a besoin de vous vivants, donc il n'essaiera pas de vous tuer !"
En un instant, Dimitri récupéra tout l'espoir qu'il avait perdu. Ce type avait raison ! Ils avaient l'avantage. Il s'élança aussitôt vers le gaergun le plus proche et lui arracha ses armes. Il fut immédiatement suivi par les autres prisonniers, et en un instant la cour du château devint le théâtre d'un violent combat.
Le mage observait tout ça du haut de sa tour, le visage crispé par la colère. Il savait que les gaerguns feraient d'abord tout pour éviter de tuer les prisonniers, mais cela ne durerait pas longtemps. S'il voulait réussir son rêve, c'était maintenant ou jamais ! Il se précipita vers le siège, s'assit et murmura la formule pour mettre en route la machine. Aussitôt le rayon lumineux s'intensifia et s'élargit jusqu'à entourer tout le château. La machine commença d'aspirer les énergies vitales des prisonniers. Gaïra trébucha et tomba quand il sentit son énergie s'amenuiser. Mais il se releva aussitôt et hurla à l'intention de ses compagnons :
"Continuez de vous battre, ne vous découragez pas !", tout en pensant intérieurement : "Je compte sur toi Alan. Je t'en prie, ne me déçois pas."

A l'intérieur du donjon, Alan avait également senti son énergie se faire aspirer. Il n'en continua pas moins sa course vers le sommet. Il commençait à distencer les gaerguns qui l'avaient pris en chasse, mais il s'arrêta et se retourna vers eux. Il devait se débarrasser d'eux maintenant avant de combattre le mage.
"AIR HAMMER"
Les boules d'air frappèrent avec violence l'escalier qui s'écroula aussitôt, emportant les gaerguns dans sa chute. Alan s'était déjà retourné et avait repris son ascension vers le sommet. Il devait se presser pour sauver les autres.
Il était presque arrivé quand il commença à fatiguer. Il se vidait de plus en plus de son énergie, mais il n'avait pas le choix. Il devait continuer. Quand il arriva le mage était assis dans son siège et lui tournait le dos. Alan se précipita aussitôt vers la machine et réunit ses dernières forces pour utiliser au maximum ses Ärms.
"AIR HAMMER"
Les boules d'air vinrent frapper de plein fouer le globe. Le mage se retourna et poussa un cri de rage. Les boules d'air semblèrent d'abord rencontrer une résistance, puis elles franchirent la barrière protectrice autour du globe et le brisèrent. La magie des étoiles bondit hors de sa prison et s'envola sous la forme d'éclairs vers le ciel. La machine tomba en morceau.

En bas, tous sentirent aussitôt leurs forces revenir. Cela leur donna un regain d'espoir. Les gaerguns, quant à eux, n'arrivaient plus à attaquer et étaient contraint à la défense. Plusieurs d'entre eux avaient déjà fui, ayant compris le résultat du combat.
En plein milieu du champ de bataille, Gaïra aperçut Anya, immobile. Il se précipita vers elle, la prit dans ses bras et l'emmena hors des combats. Il la serra un moment dans ses bras, heureux de constater qu'elle n'avait rien. Brusquement il entendit un cri de rage et de désespoir. Il releva la tête et comprit qu'il s'agissait du mage.
"Cette ordure va tuer Alan pour se venger."
"Ne bouge pas d'ici", dit-il à Anya, avant de se précipiter à son tour dans le donjon. Mais celle-ci, loin d'obéir à son grand-père, lui emboita le pas sans qu'il s'en rende compte.

Le mage s'était retourné avec colère vers Alan.
"Tout est de ta faute", rugit-il. Il s'élança sur Alan et lança une boule d'énergie pure sur lui. Alan eut tout juste le temps de sauter pour esquiver le coup. Néanmoins l'explosion le projeta violemment contre la rambarde du donjon. En un instant le mage fut sur lui, une épée brandie. Alan roula sur lui-même et la lame vint s'abattre là où il était quelques instants plus tôt. Alan sauta pour se mettre hors de portée des attaques du mage, mais ce dernier eut un ricannement.
"Tu crois peut-être pouvoir m'échapper comme ça ? Ridicule !"
Il claqua des doigts et Alan eut d'un coup l'étrange impression qu'une main glaciale se refermait sur sa gorge. Il essaya de résister mais il était impossible de lutter contre quelque chose qu'on ne voit pas. La respiration lui manquait et il tomba par terre sous le regard sinistre du mage. Il allait perdre connaissance quand il entendit un cri de rage. Le mage se retourna surpris et n'eut pas le temps d'éviter le coup de poing de Gaïra qui le projeta à l'autre bout du donjon. Sous le choc, le mage relacha son emprise et Alan put de nouveau respirer. Il se releva en haletant et adressa à Gaïra un signe de tête reconnaissant. Le mage se releva, le visage déformé par la fureur. Il murmura quelques mots et Gaïra fut envoyé contre la rambarde, à moitié assommé. Dans la foulée le mage fit apparaitre une lame et l'envoya sur Gaïra. Ce dernier, encore sonné, ne pouvait pas bouger. Il vit la lame s'approcher de lui. Il vit Anya se précipiter devant lui pour s'interposer. Il vit la lame transpercer le corps de la petite fille.
Anya tomba par terre, à genou. Elle eut encore la force de se retourner vers son grand-père, lui sourit et reprit la parole pour la dernière fois et la première depuis longtemps.
"Merci."
Puis elle s'écroula par terre, sans vie. Gaïra resta immobile, pétrifié, sans pouvoir faire le moindre geste. Alan se retourna rageusement vers le mage. Celui-ci s'était rapproché du bord du donjon. Il semblait avoir compris qu'il valait mieux partir pour lui.
"Je me vengerai", murmura-t-il avant de claquer dans ses doigts et de disparaitre. Alan voulut se précipiter sur lui pour l'empêcher de s'enfuir, mais c'était trop tard.
Alan se retourna alors. Gaïra était agenouillé et serrait dans ses bras le corps d'Anya. Des larmes glissaient silencieusement sur son visage. Alan le rejoint et posa sa main sur son épaule, en signe de compassion.

Dans la cour, les derniers gaerguns avaient fui ou étaient morts. Les habitants de la vallée avaient gagné.

à suivre...

pauvre Anya !

Je veux la suiiiite ! :sanglot: :sanglot: :sanglot:

désolée pour ce chapitre plutôt triste
mais faut bien que y ait des trucs tristes parfois (je suis un peu sadique lol)
en tout cas, tu as de la chance
je suis plutôt inspirée pour cette fic en ce moment
faut en profiter parce que ça va peut-être pas durer lol
voilà le chapitre 6

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 6 : Les falaises des brumes

Le matin trouva les habitants de la vallée encore réunis à côté des ruines de ce qui avait été la forteresse du mage. Dans leur furie vengeresse, les habitants en avaient détruit le plus qu'ils pouvaient avant de se laisser tomber par terre, épuisés, pour certains, ou de se mettre en devoir d'enterrer leurs compagnons morts en affrontant les gaerguns pour les autres. Tous semblaient encore hébétés, comme au sortir d'un affreux cauchemar.
Après s'être assuré que ses camarades de la garde de Lestower étaient indemmes, Alan s'était un peu écarté du groupe et avait dormi pour se reposer. Il s'était maintenant levé avec une idée en tête. Il alla rejoindre Dimitri et les autres. Après s'être démenné toute la nuit pour aider les habitants, Dimitri était épuisé. Il bailla profondément avant de se tourner vers Alan pour lui dire :
"-Je n'en peux plus. On va tous se reposer un bon coup. Ensuite on aura plus qu'à rentrer chez nous.
-Très bien, mais je ne rentrerai pas avec vous.
-Comment ça ? Où as-tu l'intention d'aller ?
-Dans les falaises des brumes."
Il y eut un moment de silence pendant que les autres gardes le regardaient, médusés.
"- Tu n'as quand même pas l'intention de partir à la recherche de ce mage complètement cinglé?!
-Il a dit qu'il se vengerait. Si on ne l'élimine pas maintenant, les habitants de cette vallée auront de nouveau à subir sa folie. Je ne le permettrai pas. De plus il mérite d'être châtié pour tout ce qu'il a fait. Enfin notre mission était bien de le rammené au château.
-Notre mission ?! Mais elle est fichue notre mission ! Tu ne penses quand même pas que ce type va accepter de nous rendre service ?!
-Je ne le pense pas, mais il est le seul espoir de sauver la reine. Alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le rammener, même si c'est de force. Ensuite il sera jugé pour ses actes.
-Tu es fou ! Tu vas te faire tuer ! Comment veux-tu y arriver à toi tou seul ?!
-Il n'est pas tout seul", déclara une voix, derrière eux.
Ils se retournèrent. Gaïra était là, le visage impassible.
"Tu ne sais pas où il habite. Moi je le sais. Je pourrais te servir de guide. Et j'ai un compte à régler avec lui."
Alan aperçut derrière le vieil homme la petite tombe qu'il avait creusé pendant la nuit pour y déposer le corps d'Anya. Il hocha la tête pour montrer qu'il était d'accord. Il était d'ailleurs plutôt content de la proposition de Gaïra Dimitri voulut ajouter quelque chose, mais il s'arrêta, comprenant que rien ne ferait changer d'avis Alan.
"-Très bien. Nous t'attenderons ici pendant une semaine. Ensuite nous reprendrons la route de Lestower. J'espère que nous nous reverrons un jour.
-Ne t'inquiète pas. Je n'ai aucune intention de mourir maintenant."

Une heure plus tard, Alan et Gaïra étaient arrivés au pied des falaises. Elles s'élevaient très haut dans le ciel et étaient recouvertes d'une épaisse chappe de brume.
"Le brouillard est un piège très dangereux pour qui ne connait pas l'endroit. Alors, à partir de maintenant, suis bien mon chemin et ne t'écarte pas de moi, ou tu risques de te perdre et de tomber dans un gouffre avant même de t'être rendu compte de ce qui s'est passé."
Les 2 hommes s'engagèrent sur un mince chemin sinueux à moitié recouvert par les pierres et l'herbe. Au fur et à mesure, il finit par disparaitre totalement sous la végétation. La brume empêchait de voir ce qu'il y avait à 2 pas. Pourtant Gaïra semblait savoir parfaitement où il allait. Sans doute apprenait-on aux habitants de la vallée dès leur plus jeune âge à se repérer à partir de rien dans ces falaises. Le chemin était de plus en plus raide et les 2 hommes furent rapidement fatigués, mais d'un commun accord, ils ne s'arrétèrent pas. Plus tôt l'affaire serait terminée, mieux cela serait.
Au bout d'un temps qui sembla une infinité à Alan, ils finirent par arriver au sommet des falaises. Mais la brume était toujours aussi présente.
"On en a encore pour un petit moment, prévint Gaïra. Alors on ferait mieux de se reposer un peu. Il y a un endroit pas très loin d'ici qui forme un parfait abris."
L'abris en question était une petite grotte creusée dans la roche. Ils s'y installèrent du mieux qu'ils purent.
"-Dis-moi, le mage peut-il savoir qu'on arrive ?
-A vrai dire, je n'en sais trop rien. Avant qu'il ne devienne fou, on ne venait le consulter que pour quelques maladies. Je ne sais donc rien de l'étendue de ses pouvoirs. Par mesure de précautions, il vaut mieux qu'on se repose l'un après l'autre. Tu peux dormir, je prends la première garde."
Alan accepta, se coucha et s'endormit.

Il fut réveillé par un grognement particulièrement puissant. Il se leva aussitôt. Gaïra se tenait à l'entrée de la grotte.
"-Il semblerait qu'on ait de la visite.
-Le mage ?
-Je dirai plutôt des bêtes sauvages. Mais elles ont peut-être été envoyées par le mage."
Le grognement repris. Il venait de plusieurs endroits, mais Alan était bien incapable de dire d'où ils venaient exactement, ni combien ils étaient. Ce damné brouillard ne facilitait pas les choses. Brusquement une silhouette surgit de la brume et se rua sur Gaïra, le renversant sous lui. Il s'agissait d'une espèce de chien, mis à part qu'il était beaucoup plus grand et qu'il possédait une machoire et des dents d'une taille plutôt impressionnante. Alan voulut porter secours à son compagnon quand une bête semblable se précipita sur lui. Alan eut tout juste le temps de se décaler pour éviter le choc. La bête le frôla, retomba de l'autre côté, se retourna et repartit à l'attaque. Cette fois-ci Alan ne se laisse pas surprendre. Il serra les poings et cria :
"AIR HAMMER"
Les boules d'air touchèrent la bête de plein fouet. Toutefois elle se releva presque aussitôt, comme si l'Ärm ne lui avait rien fait.
Pendant ce temps, Gaïra avait intercalé son bras entre entre sa gorge et la gueule de la bête et tentait de la repousser, malgré les crocs de l'animal qui s'étaient enfoncés dans son bras. Voyant qu'il n'y arrivait, il se décida lui-aussi à utiliser ses Ärms.
"LEVITATION"
Aussitôt la bête fut soulevée de terre et projetée plus loin. Mais elle aussi se releva immédiatement. Les 2 hommes se mirent dos à dos pour parer la nouvelle attaque qui n'allait pas tarder.
"Il vaut mieux éviter de quitter le terrain de la grotte, prévint Gaïra. Sinon dans le brouillard, nous n'avons presqu'aucune chance contre ces bêtes."
A peine avait-il fini de parler qu'un grondement se fit entendre. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'une avalanche. Sans plus se soucier des bêtes ni du brouillard, ils se précipitèrent hors de la grotte pour ne pas être ensevelis vivants. Le sol tremblait sous leurs pieds. Alan vit la silhouette de plusieurs blocs de pierre s'effondrer devant lui. Il fut projeté à terre, roula sur un terrain pentu avant de se cogner contre un autre rocher et de s'assommer.

Quand Alan recouvra ses esprits, il se trouvait allongé au milieu du brouillard. Il se releva lentement. Il avait mal partout, mais apparemment, il n'avait rien de cassé. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, mais ne vit rien d'autre que la brume. Il fit prudemment quelques pas et appela :
"GAIRA"
Il n'eut que le silence pour réponse. Alan se mit alors à avancer à l'aveuglette à la recherche de la grotte et de son compagnon. Mais il fut bien incapable de trouver l'un ou l'autre. Il était complètement perdu. Il s'arrêta et s'assit pour réfléchir à sa position.
"Je n'ai aucune idée de là où est Gaïra, mais il est fort et se débrouille bien. Je peux donc espérer qu'il s'en est aussi sorti. En plus, lui, il sait se repérer là-dedans et il sait où trouver le mage. Plutôt que d'essayer de le trouver lui, ce qui ne risquerait que de me perdre un peu plus, autant tenter de trouver directement le repaire du mage. En me concentrant, je devrai arriver à percevoir son aura magique."
Il ferma les yeux et se concentra du mieux qu'il peut, utilisant au maximum son 6ème sens. Après un moment il finit par sentir une source de magie assez lointaine, mais malgré tout extrèmement malfaisante. Il rouvrit aussitôt les yeux et s'engagea vers l'endroit d'où il sentait provenir la magie.
Il marcha ainsi pendant longtemps. Au milieu de toute cette brume, il avait totalement perdu la conscience du temps qui passe. Il n'avait aucune idée d'à quand remontait son départ de la vallée. Il marchait lentement pour éviter de tomber dans un gouffre et tenait tous ses sens aux aguets.
Au bout d'un moment il finit par déboucher sur le bord d'une combe totalement dégagée de toute brume. Au fond se dressait une petite cabane devant laquelle se tenait le mage. Alan eut un sombre sourire. Il l'avait enfin trouvé. Il se glissa lentement et silencieusement le long de la combe. Quand il fut arrivé près du mage, il se précipita sur lui et lui asséna un violent coup de poing. Surpris, le mage tomba par terre. Il se releva aussitôt, tout en se retournant et en s'éloignant de son adversaire.
"-Encore toi ! Je croyais que mes bêtes en avaient fini avec toi et ton compagnon.
-C'était donc bien toi qui les avait envoyé. J'ignore si elles ont survécu à l'avalanche, mais en tout cas, elles ont manqué leur coup.
-Qu'est-ce que tu es venu faire ici?
-Je suis venu te punir pour tous tes méfaits. Je suis aussi venu te prévenir que je suis venu dans cette vallée sous l'ordre du roi de Lestower. La reine est gravement malade et tu es sans doute la seule personne qui puisse la sauver."
Le mage éclata de rire.
"-Tu crois peut-être que je vais accepter de t'aider ?
-Si tu ne le fais pas de ton propre chef, je t'obligerai à venir à Lestower. Tu soigneras la reine et tu recevras ton jugement.
-Tu te proposes donc de me capturer. Je crois que tu me sous-estimes légèrement."
En un éclair de seconde le mage s'était retrouvé derrière Alan, son épée brandit. Mais Alan réagit assez vite. Il se retourna, bloqua la lame avec sa main et envoya un coup de pied en plein dans le ventre du mage. Celui-ci réattérit violemment contre le mur de sa cabane. Il se redressa aussitôt.
"On dirait que tu as l'avantage pour la confrontation de force pure. Mais je pense qu'en magie, tu es loin de m'égaler."
Il murmura quelques mots et de nouveau Alan eut l'impression qu'une main le prenait à la gorge et serrait jusqu'à le faire étouffer. Mais cette fois-ci, il ne se laissa pas surprendre. Il concentra toute la force magique qu'il pouvait posséder en lui et la projetta contre le mage. Celui-ci, déstabilisé et surpris par cette attaque qu'il n'attendait pas, tomba à la renverse et relacha son emprise. Alan eut un sourire.
"Alors comme ça, je suis faible en magie ?", lança-t-il ironiquement.
Le mage se redressa, le visage déformé par la fureur.
"Parfaitement tu es faible. Tu n'as encore rien vu."
Alan voulut se précipiter sur son adversaire avant qu'il n'ait le temps de lancer sun sort, mais c'était déjà trop tard. Alan sentit son corps s'engourdir jusqu'à ce qu'il soit paralysé. Puis il sentit que le mage s'attaquait à son coeur et tentait de le paralyser à son tour. Il rassembla ses dernières forces et se mit en devoir de contrer l'attaque. Mais il était épuisé et il sentait son énergie l'abandonner. Il allait perdre et mourir bêtement face à ce monstre. Comme il allait succomber, il redressa légèrement la tête et aperçut une silhouette se dessiner derrière le mage, tandis qu'une voix s'élevait.
"Tu ne tueras plus personne, mage."
Avant que le mage ait pu réagir, Gaïra lui avait flanqué une volée de coups de poings. Le mage fut projeté à l'autre bout de la combe. Il voulut se redresser, mais Gaïra était déjà sur lui et lui avait planté un poignard en plein coeur. Le mage baissa lentement la tête vers l'arme enfoncée dans son corps, il se redressa, essaya de faire quelques pas avant de s'effondrer par terre, mort.
Alan se redressa le souffle court. Il avait encore mal, mais tout danger était maintenant écarté.
"-Je suis désolé pour la reine, dit Gaïra.
-Tu n'as pas à l'être. Il n'aurait jamais voulu à se plier à qui que ce soit. Tu as bien fait de le tuer."
Gaïra hocha la tête et resta un moment penché sur le mage, à se remémorer Anya ainsi que son fils et sa femme, tous morts à cause du mage. Maintenant ils étaient vengés.

Les 2 hommes restèrent un moment dans la combe pour se reposer. Puis ils refirent le chemin inverse. Quand ils arrivèrent dans la vallée, ils apprirent qu'ils étaient restés absents 4 jours. Dimitri fut profondément soulagé de voir Alan revenir vivant. La petite troupe des gardes de Lestower se remit en route dès le lendemain. Gaïra les accompagna jusqu'à la fontière de la vallée. Quand ils l'eurent atteintes, ils s'arrêtèrent.
Gaïra s'approcha d'Alan.
"-Je te remercie pour tout ce que tu as fait. Sans toi, il est probable que cette vallée était à jamais condamnée. Je suis heureux de t'avoir rencontré. Tu n'es pas quelqu'un de vraiment banal.
-Je pourrai dire la même chose de toi. Qu'as-tu l'intention de faire maintenant ?
-Pour l'instant je vais rester ici. Les habitants ont besoin d'aide pour redresser leurs villages. Ensuite je partirai. J'ignore encore pour aller où, mais je ne veux pas rester ici. Cet endroit me rappelle trop de mauvais souvenirs. Peut-être nous reverrons-nous un jour.
-Oui, qui sait..."
Ils se séparèrent sur ces mots, sans se douter que le destin allait les réunir bien plus tôt qu'ils ne l'imaginaient.

5 jours plus tard, les 15 gardes étaient de retour à Lestower et firent part de l'échec de leur mission au roi. Celui-ci les remercia pour avoir fait tout ce qu'ils pouvaient et félicita particulièrement Alan pour le courage dont il avait fait preuve.
4 jours après, la reine mourut. Tout le pays la pleura car elle avait été beaucoup aimée. Pour Alan, ce fut un véritable crève-coeur de voir la charmante petite princesse Snow sangloter toutes les larmes de son corps devant le cercueil de la reine.
2 mois passèrent et Snow ne s'était toujours pas remise de la mort de sa mère. C'est alors que le roi décida d'épouser une autre femme pour redonner une mère à sa fille.

à suivre...

je suis vraiment en verve ces temps-ci^^
voilà le chapitre 7

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 7 : La loi des sorcières

2 mois s'étaient écoulés depuis la mort de la reine de Lestower quand un événement vint bouleverser l'ordre paisible de Kaldea, le pays des sorcières, et transformer à jamais le destin de deux d'entre elles.

La nuit était tombée depuis quelques heures et tout était tranquille. Le silence n'était troublé que par le hululement de chouettes qui se répondaient entre elles.Le château de Kaldea, imposante demeure où résidaient le Grand Sage, chef de Kaldea, ainsi que les plus grandes familles du pays, était plongé dans l'obscurité. Des gardes veillaient dans l'un des nombreux couloirs du palais. Eclairés par quelques torches, ils s'étaient assis par terre et jouaient aux cartes en attendant la relève. Une imposante porte se dressait derrière eux. Les gardes savaient bien ce qui se trouvait à l'intérieur : un globe abritant les âmes de plusieurs êtres particulièrement mauvais qui avaient été enfermés là pour leur éviter de répandre le mal autour d'eux. Hélas cet enfermemant avait donné naissance à une conscience malfaisante qui vivait maintenant enfermée dans le globe. Personne n'avait le droit de prénétrer dans la salle sous peine de subir les sévères lois de Kaldea. La porte était donc gardée de jour comme de nuit. Mais rare avaient été les curieux à tenter de s'introduire dans la pièce et tous l'avaient durement payés.
L'heure de la relève approchait quand un bruit de pas se fit entendre dans le couloir. L'un des gardes se releva en s'étirant.
"Ils sont en avance pour une fois. Tant mieux ! J'ai une sacrée envie de dormir !"
Les autres approuvèrent en souriant et se mirent en devoir de ranger leurs cartes. C'est alors qu'une silhouette surgit de l'obscurité du couloir et vint se placer dans la luminosité des torches. Il ne s'agissait pas de la relève mais d'une ravissante jeune femme d'une vingtaine d'années que les gardes reconnurent immédiatement.
"Diana-sama !", s'exclama l'un d'eux, surpris.
Diana était la fille aînée de la plus noble famille de Kaldea. Depuis la mort de ses parents, elle en était devenue le chef et pouvait être considérée comme la princesse de Kaldea. C'était la première fois qu'elle venait par ici.
"-Que faites- vous ici à une heure pareille ? Vous n'avez pas le droit d'aller plus loin, vous savez.
-Je suis venue chercher le globe, répondit la jeune femme d'une voix glaciale.
-Pardon ?"
Avant que les gardes n'aient le temps de réaliser pleinement ce qu'elle venait de dire, Diana murmura quelques mots et l'un des Ärms qu'elle portait aux doigts se transforma en un grand bâton. Elle murmura de nouveau quelques mots en pointant son bâton vers les soldats, médusés, et, avant qu'ils aient le temps de tenter la moindre chose, ils s'écroulèrent par terre, morts. Sans plus faire attention à eux, Diana enjamba leurs corps, s'approcha de la porte et l'ouvrit.
La pièce était vaste et presque vide. L'orbe reposait par terre, en plein milieu. Il baignait la pièce d'une inquiétante lueur violette. Diana eut un sourire. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait. Elle était arrivée un jour par hasard devant la porte, à un moment où les gardes s'étaient absentés. Poussée par la curiosité, elle était entrée dans la pièce et avait ainsi découvert l'orbe et la conscience qu'il abritait. Cette dernière s'était mise à lui parler et Diana l'avait écoutée, subjuguée. Elle était revenue à plusieurs reprises et , peu à peu, elle s'était laissée séduire par cette voix mystérieuse. Elle avait alors pris sa décision : elle allait quitter Kaldea avec l'orbe pour renverser le pouvoir des gouvernants des différents pays et instaurer un régime qui purifirait ce monde. Tous 2 régneraient sur ce nouveau monde.
Diana s'approcha de l'orbe. Une voix s'en éleva.
"-Te revoilà Diana. Je t'en remercie.
-Oui, je suis revenue pour vous libérer et quitter cet endroit avec vous.
-Je suis heureux que tu aies pris ta décision. Quand nous aurons laissé dernière nous ce pays, tu pourras disposer à ta guise de tout Mär Heaven."
Diana sentit les battements de son coeur s'accélérer sous le coup de l'émotion. Depuis qu'elle était toute petite, elle avait toujours été avide de possession. Elle aimait avoir les meillleurs aliments, les plus beaux bijoux... Combien ces petites choses lui semblaient maintenant futiles comparées à la puissance que lui offrait l'orbe !
"Toutefois, reprit l'orbe, comme je te l'ai déjà dit, nous ne pourrons pas y arriver seul. Il nous faudra constituer une groupe de compagnons dévoués à notre cause. Et surtout il nous faudra les armer avec des Ärms puissantes."
Diana hocha la tête. Elle y avait déjà réfléchi.
"L'une des pièces de ce palais contient 798 Ärms disposant toutes de pouvoirs très spéciaux. Elles feront l'affaire. Il n'y a plus qu'à aller les chercher. Ensuite..."
Elle fut interrompue par un cri d'effroi. Elle se retourna. La relève des gardes se trouvait dans l'embrasure de la porte et leur regard allait des cadavres des gardes à la jeune femme en train de converser avec l'orbe. Aussitôt Diana se releva et se dirigea vers les gardes, son bâton pointé sur eux. Mais, cette fois, l'un des gardes fut plus réactif que les autres.
"STONE SHIELD", s'exclama-t-il.
Aussitôt les dalles de pierre qui recouvraient le sol se dressèrent en bouclier devant lui et 2 autres des gardes, pendant que les autres tombaient sous la magie mortelle de la sorcière. L'homme se retourna vers les 2 autres et cria :
"Allez donner l'alerte."
Tous 2 s'en furent aussitôt, pendant que l'autre abaissa son bouclier pour voir ce que faisait Diana. A peine l'avait-il fait disparaitre que celle-ci se précipita sur lui et lui enfonça la lame d'un poignard dans le ventre. L'homme s'écroula par terre. Diana se retourna alors vers les 2 fuyards mais ils étaient déjà trop loin pour qu'elle puisse tenter quelque chose contre eux. Dans quelques instants l'arme serait donnée et tout le château serait en ébullition. Diana haussa les épaules. Tant pis. Ce n'était pas ces imbéciles de sorciers qui allaient l'empêcher d'accomplir son rêve. D'ailleurs, si elle se pressait, elle pourrait atteindre la pièce avec les Ärms et s'enfuir ensuite avant que la situation ne devienne trop critique. Elle se saisit de l'orbe et le glissa avec précaution dans un petit sac qu'elle tenait accroché à la ceinture. Puis elle se précipita dans le couloir.

Les 2 gardes s'étaient précipités vers les zones habitées du palais et avaient donné l'alarme, avertissant de la trahison de Diana et de son intention de s'enfuir avec l'orbe et de voler les Ärms. Aussitôt une vive agitation se saisit de tout le monde et une troupe de gardes fut envoyée vers la pièce des Ärms pour intercepter Diana. D'autres se précipitèrent pour aller garder les différentes issues du château. D'autres enfin se mirent en devoir de patrouiller dans les couloirs.
Les habitants du palais se réveillaient et sortaient de leurs chambres. Quand ils apprenaient ce qui se passait, tous se précipitaient aussitôt pour aller réveilleur leurs voisins et les prévenir. L'effervescence régnait dans tout le château.
Au milieu de toute cette agitation, personne ne remarqua une adorable petite fille de 8 ans sortir de sa chambre. Quand elle comprit ce qui se passait, elle sentit son coeur s'arrêter de battre. Elle se précipita aussitôt vers la pièce contenant les Ärms que Diana désirait emmener avec elle.

Diana était arrivée devant la pièce. Elle avait rencontré au passage une petite troupe de gardes, mais c'est à peine s'ils l'avaient retardée. Ils gisaient maintenant, morts, dans l'un des nombreux couloirs du château.
Diana s'approcha de la porte et tourna la poignée, mais elle était fermée à clef. La sorcière brandit alors à nouveau son bâton et la porte fut instantanément réduite en poussière. Diana pénétra dans la pièce. De nombreuses Ärms se trouvaient là, 798 pour être exact. Diana murmura quelques mots.
"BESACE DIMENSIONNELLE"
Aussitôt l'une de ses Ärms laissa place à une sorte de poche qui s'ouvrait sur un espace situé hors du tissu dimensionnel. Il existait plusieurs exemplaires de ce genre de Dimension Ärms, permettant de stocker de nombreux objets et de les porter sans aucune difficulté. Diana claque des doigts. Aussitôt les Ärms se levèrent et s'engouffrèrent à l'intérieur de la besace de la sorcière. Diana sourit et referma sa besace avant de la faire disparaitre.
C'est alors qu'elle sentit une présence derrière elle. Elle se retourna, son bâton brandi, et s'immobilisa dans son geste. Devant elle se tenait la petite fille qui avait été réveillée par l'agitation. Elle semblait bouleversée et extrèmement triste. Les 2 filles restèrent un moment à se regarder. La petite finit par briser le silence.
"Onee-chan", murmura-telle seulement.
Diana sentit son coeur se serrer. Dorothy, sa petite soeur, son unique famille. Toutes les 2 s'aimaient beaucoup. Elle avaient passé tellement de bons moments ensemble. L'espace d'un instant Diana fut tentée de prendre Dorothy dans ses bras pour la consoler, mais elle se reprit aussitôt. Elle avait déjà pris sa décision. Ce n'était pas le moment de reculer. Elle s'élança en avant, passa à côté de la petite fille et laissa tomber ces quelques mots :
"Adieu Dorothy."
Puis elle disparut dans l'ombre. Dorothy se retourna et voulut la poursuivre, mais elle en fut incapable. Elle se laissa tomber par terre et ne retint plus ses larmes qui se mirent à couler le long de ses joues.
"Onee-chan, pourquoi ?"

En quelques instants, Diana réussit à quitter le château. Une fois dehors, elle utilisa son Andarta pour s'enfuir à tout jamais de Kaldea. On ne devait pas avoir de nouvelles d'elle avant plusieurs années.
Quand un magicien vint faire le rapport des évènements de la nuit au Grand Sage, il le trouva très soucieux.
"-Que fait-on Ojii-sama ? Il faut envoyer quelqu'un partir à la recherche de Diana pour la châtier et reconstituer le stock d'Ärms.
-Non pas pour l'instant.
-Comment cela ?
-Tu connais les lois de Kaldea. Quand quelqu'un trahit, c'est à celui qui lui est le plus proche de le punir. La seule famille qui reste à Diana est sa petite soeur Dorothy. C'est donc à Dorothy que revient la charge de retrouver Diana et de la tuer.
-Mais elle n'a que 8 ans.
-En effet, mais elle dispose d'un capital de magie important qui ne demande qu'à être développé. Quand elle sera assez grande, elle pourra se lancer à la poursuite de sa soeur."

Dorothy s'était réfugiée dans un coin de sa chambre. Elle était assise, ses bras serrés autour de ses genous. Elle se remémorait tous les bons moments qu'elle avait passé avec sa soeur. Comment elle qui avait été si gentille avait-elle pu commettre un tel acte ? Dorothy baissa la tête et se mit à trembler sous la force de ses sanglots.

à suivre...

chapitre 6 ! magnifique ! j'adore ! vraiment !
mais toujours triste vers la fin ...

le chapitre 7 ! t'es vraiement inspiré alors ! =D
...

pourquoi est ce aussi triste !
pauvre Dorothy !

en effet c'est trop triste pour dorothy
je ne peux pas supporter sa soeur!!
je suis super contente que ça te plaise^^
c'est parti pour le chapitre 8!!!

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 8 : Le gouverneur de Pazurika

Au même moment, à des lieus et des lieus de là, sur l'île de Pazurika...

Un homme courait à perdre haleine sur un petit chemin de terre en pleine campagne. Il était épuisé mais trouvait encore la force de continuer sa course. De temps en temps il jettait un coup d'oeil derrière son épaule pour voir où en étaient ses poursuivants et il finit par s'apercevoir avec effroi que la distance s'amenuisait, les hommes formant la petite troupe lancée à sa poursuite étant visiblement plus endurant.
"Attends un peu sale voleur, lança l'un d'eux. Tu verras ce qu'on te mettra quand on t'aura rattrapé !"
Le fuyard sentit la panique le gagner. Il tenta d'accélérer mais ses forces le lachaient et il se mit à ralentir, haletant sous l'effort. C'est alors qu'en arrivant au détour d'un tournant, il aperçut un buisson plutôt fourni. Il se jeta immédiatement dedans. Quelques instants plus tard, ses poursuivants passèrent devant lui et continuèrent leur course. Le chemin tournant beaucoup, on ne pouvait pas voir bien loin et les hommes pouvaient donc penser que leur proie était encore devant eux.
L'homme se tapit au fin fond du buisson et préféra attendre là. Pour rentrer à Pajitown, la ville d'où la course-poursuite avait débuté, les hommes n'avaient pas d'autre choix que reprendre ce chemin en sens inverse. En restant caché là, il saurait ainsi quand ils se décideraient à faire demi-tour et donc quand il serait totalement sûr pour lui de sortir de sa cachette.
Au bout d'un quart d'heure environ, il entendit les voix de ses poursuivants. Ceux-ci avaient compris qu'ils avaient été roulés et rentraient maintenant chez eux. Ils passèrent à quelques centimètres de leur proie en grommelant.
"-Ce damné voleur nous a bien eu !
-Il finira bien par revenir. Et ce jour-là, crois-moi, il payera pour ce petit tour !
-C'est vrai ça, on ne vole pas comme ça le gouverneur !"
L'homme frissonna et attendit un moment avant de sortir. Il resta au milieu du chemin pendant quelques minutes à réfléchir sur la conduite à tenir. Il serait volontiers rentrer chez lui, au moins pour prévenir sa femme qu'il était sain et sauf, mais il n'osait pas revenir en ville. Il finit par se décider à poursuivre le chemin qui s'enfonçait dans la campagne. Il trouverait bien un endroit où dormir convenablement. Il réfléchirait mieux après une bonne nuit de sommeil.

Il marcha ainsi quelques heures et le soleil était déjà couché quand il aperçut une petite maison sur une colline. Sa cheminée fumait et de la lumière se voyait au travers des fenêtres. L'homme avança vers elle sans hésiter. Il savait d'expérience que les campagnards de la région étaient rarement désagréables et qu'ils n'hésitaient généralement pas à prêter main forte à ceux qu'ils croisaient.
Quand il eut atteint la maison, il était réellement épuisé et affamé. Il frappa quelques coups sur la porte. Aussitôt les voix chaleureuses qui résonnaient à l'intérieur s'interrompirent. Le raclement d'une chaise par terre se fit entendre, suivi de bruits de pas. Puis la porte s'ouvrit, laissant passage à un homme de haute stature qui regardait son interlocuteur d'un air aimable. L'autre voulu ouvrir la bouche pour demander l'hospitalité, mais il se sentit pris d'un vertige et vacilla. Aussitôt le propriétaire de la maison le prit par les épaules, le poussa à l'intérieur et le conduisit à une chaise tout en le soutenant. Sans vraiment se rendre compte de ce qui se passait, il se retrouva assi devant une table, un bol de soupe et un bout de pain entre ses mains. Après avoir mangé quelques bouchées, il se sentit mieux et releva la tête pour remercier. L'homme qu'il avait déjà vu se tenait de l'autre côté de la table. Il était entouré d'une femme et d'un petit garçon d'environ 4 ans.
"-Je vous remercie, j'étais vraiment épuisé et affamé.
-Si vous avez encore faim, il reste encore de la soupe", déclara la femme en souriant.
Elle se saisit du bol et le remplit pour le reposer devant leur hôte inattendu. L'homme remercia d'un signe de tête et reporta son attention sur le mari.
"-Il me semble que je vous ai déjà vu à Pajitown.
-C'est bien possible, j'y vais régulièrement vendre les fruits et légumes que je cultive ici. Je m'appelle Jake et voici ma femme Myriam et notre fils Jack.
-Moi c'est Richard. Je viens de Pajitown."
Il s'arrêta un moment, sans trop savoir par où commencer pour raconter son histoire. Jake eut un sourire encourageant.
"-Que vous est-il donc arrivé pour vous mettre dans cet état ?
-Je suis marchand de bois à Pajitown. Ce n'est pas un commerce très lucratif, mais au moins ma femme et moi, nous arrivions à nous en sortir. Tout a changé depuis l'arrivée de Viktor. La vie est devenue impossible en ville. Sa dernière trouvaille, c'est de lever des impôts extraordinaires pour financer la construction de son nouveau château. Vous n'en avez peut-être pas encore entendu parler dans la campagne, mais je pense que des soldats vont bientôt venir vous voir pour vous demander de l'argent. Pour nous dont la situation était déjà précaire, c'est devenu impossible. J'ai honte de le dire, mais j'ai dû me mettre à voler. J'ai essayé de prendre de la nourriture dans la réserve personnelle de Viktor. Il y a une semaine j'ai réussi. J'ai réessayé aujourd'hui et je me suis fait prendre. Les soldats m'ont poursuivi pendant longtemps. J'ai pû leur échapper en rusant, mais je n'ose pas rentrer en ville. La peine pour les voleurs, même sans importance, est devenue extrèmement rude."
Richard poussa un soupire.
"Ma femme doit s'inquiéter. Je ne sais pas comment la prévenir, ni que faire. C'est trop dangereux pour moi de rentrer chez moi, mais je n'ai nulle part d'autre où aller. Et puis si je ne rentre pas, qui va aider ma femme pour se nourrir ?"
Jake eut un sourire.
"-Dans ce cas, la solution est toute trouvée.
-Que voulez-vous dire ?
-J'avais prévu d'aller en ville demain pour me racheter quelques outils. J'en profiterai pour avertir votre femme. Nous avons une bonne production de fruits et légumes ici. Aussi ça ne devrait pas poser de problème si on lui en donne une partie pour l'aider à survivre. Quant à vous, vous pouvez toujours rester ici le temps que ça se calme pour vous.
-Mais...c'est très gentil, mais je ne veux pas déranger et...
-Vous ne nous déranger absolument pas. Qu'en penses-tu Myriam ?
-Je pense que c'est une idée excellente.
-Je vous remercie vraiment du fond du coeur. Vous êtes très aimables !
-Allons, c'est bien normal de s'entre-aider, surtout par ces temps troublés ! Et puis je ne porte pas vraiment Viktor dans mon coeur.
-Qui le pourrait ?"
Quelques instants plus tard, Richard dormait apaisé dans un bon lit. Jake avait raconté une histoire à son fils pour l'endormir, puis il était allé se coucher, bientôt imité par sa femme. Le calme rêgnait au dehors. Mais ce que personne ne pouvait encore imaginé, c'est qu'il s'agissait du calme avant la tempête.

L'île de Pazurika était isolée du reste du monde. Elle était située complètement au nord de Mär Heaven. Elle était si petite qu'elle n'intéressait personne et aucun roi n'avait jamais décidé de la revandiquer comme son territoire. Cela faisait donc des siècles que les habitants de Pazurika vivaient sans être dirigés par aucun prince et ils ne s'en portaient pas plus mal. Tout avait changé quand un riche négociant ambitieux du nom de Viktor était arrivé sur cette île. Il s'était installé avec une petite troupe de mercenaires à sa solde. Il avait peu à peu racheter les commerces qui marchaient le mieux et avait fini par s'auto-proclamer gouverneur de l'île. Sa petite armée qui n'avait cessé de grossir jusqu'à maintenant faisait respecter ses décisions par la peur et la violence. La situation n'avait fait qu'empirer depuis de nombreuses années. Et comme personne ne s'occupait du sort des habitants d'un endroit aussi isolé et si peu intéressant, il était évident que personne ne leur viendrait en aide.

Le lendemain, comme prévu, Jake partit à Pajitown. Richard passa la journée à aider Myriam dans ses travaux quotidiens. Le petit Jack y mettait aussi du sien, visiblement très content de pouvoir aider ses parents. C'était un petit garçon travailleur, qui se donnait du mal pour tout ce qu'il faisait.
Jake revint le soir en compagnie d'Elen, la femme de Richard. Elle se jeta dans ses bras, en sanglotant, tellement elle avait été inquiète en ne voyant pas revenir son mari. Elle passa le reste de la soirée et de la nuit dans la petite maison et retourna à Pajitown le lendemain. Il fut décidé que Jake se débrouillerai pour venir plus souvent à Pajitown pour ravitailler Elen discrètement, sans que les gardes de Viktor ne s'en aperçoivent.
Un mois s'écoula ainsi. Elen venait de temps en temps passer un moment avec Richard. Celui-ci se plaisait beaucoup chez Jake. Il apprit rapidement comment s'occuper d'un champ. Il se mit en devoir d'aider ses hôtes. Il n'était d'ailleurs par le seul à apprendre avec plaisir : Jack passait le plus clair de son temps dans les champs avec son père. Il s'intéressait visiblement beaucoup à tout ce qui concernait les produits de la terre. Comme cela amusait Richard, il le fit remarquer à Jake et ce dernier lui répondit :
"Oui, c'est un bon garçon. J'en suis très fier. Il promet beaucoup."
A vrai dire, Jake ne se doutait absolument pas que son fils ne promettait pas uniquement que pour les cultures, et que son courage et sa tendance à persévérer lui serait utile dans des situations bien plus dangereuses qu'apprendre à reconnaitre les différentes sortes de champignons, mais il ne serait malheureusement pas là pour le constater.

Tout changea après un mois.
Ce jour-là, Richard était parti ramassé du bois. Jake plantait quelques pousses juste devant sa maison. Jack l'observait avec intérêt et Myriam recousait un drap, assise sur une chaise dehors, profitant du beau temps. Aucun d'eux ne vit les soldats avant qu'ils ne soient arrivés. Celui qui semblait être le chef se détacha de la petite troupe et s'approcha de Jake.
"Nous venons récolter l'impôt extraordinaire", lança-t-il d'un ton suffisant.
Il s'agissait de cet impôt que Viktor avait décidé de lever pour se faire construire une château. Jake lança un regard noir aux soldats. Il était loin d'être riche et il avait besoin de son argent pour faire vivre sa famille.
"On n'a rien à donner ici", répondit-il en reportant son attention sur ses plantes comme si la question était réglée.
Furieux qu'on lui réponde de la sorte, le chef d'avança et piétina en un instant les plantes de Jake.
"-Il faut payer et maintenant !
-Je vous ai déjà dit qu'on a rien à donner.
-Ah oui, et bien si tu ne donnes rien maintenant, on va jouer un peu avec ton mioche le temps que tu payes", répondit le soldat en tendant la main vers Jack.
Avant même qu'il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, Jake s'était saisi de son bras et l'avait tordu, avant de remonter le genou pour lui mettre un coup en plein ventre et de le repousser violemment vers sa petite troupe. L'homme tomba par terre et se releva, grimaçant de fureur.
"Personne ne touchera à ma famille. Vous feriez mieux de partir avant que je m'énerve", lança Jake, essayant de contenir au mieux sa colère.
C'est à ce moment que Richard arriva. Son regard alla de Jake aux soldats et il ne put réprimer un cri en reconnaissant les hommes qui l'avaient poursuivi un mois auparavent. Ceux-ci le reconnurent également et le chef se retourna vers Jake en ricannant.
"Non seulement tu refuses de coopérer, mais en plus tu abrites un voleur. Ton compte est bon. Soldats, saisissez-vous de cette bande d'imbéciles, femme et enfant compris !"
Les soldats dégainèrent leurs épées et s'approchèrent de la petite maison, un mauvais sourire sur les lèvres. Richard se rapprocha de Myriam qui s'était levée, effrayée. D'un geste Jake fit signe à son fils de rejoindre sa mère.
"-Ne vous inquiétez pas, je m'en occupe.
-Pour qui tu te prends le paysan ?", s'exclama l'un des soldats en se moquant.
Pour toute réponse Jake tendit son bras en avant et tout le monde put distinctement voir un bracelet briller au poignet de Jake. Richard eut un sursaut. Ce n'était pas la 1ère fois qu'il remarquait cet étrange bracelet. Il représentait une petite pelle reliée à une chaîne qui faisait le tour du poignet de Jake. Depuis le jour où il l'avait vu, Richard était persuadé qu'il s'agissait d'une Ärm, mais c'était la 1ère fois qu'il voyait son ami décidé à s'en servir.
"BATTLE SCOP", s'exclama Jake.
Aussitôt le bracelet se transforme en un pelle dont Jake s'empara au vol. Les soldats se regardèrent entre eux et s'esclaffèrent.
"Une pelle ? C'est tout ? Et tu penses faire quoi avec ?"
Sans rien répendre, Jake s'élança vers ses ennemis. En une fraction de seconde, il fut sur l'un d'eux et l'assoma d'un coup de pelle. Il lança son pied dans le ventre d'un autre, donna un coup de coude à l'un d'eux qui voulait l'attaquer par derrière, para une épée avec sa pelle et décocha un bon coup de poing à celui qui l'attaquait. 3 autres se jettèrent sur lui. Jake sauta en arrière et les soldats se cognèrent entre eux et tombèrent par terre, étourdis. Les autres voyant l'habileté de Jake commencèrent à hésiter. Furieux, le chef qui se trouvait dans le dos de Jake se précipita sur lui, son épée brandie. Mais Jake sentit l'homme approché et se décala au dernier moment en se saisissant du bras du soldat et le fit basculer violemment par terre. Les soldats se relevèrent l'air inquiet. Terroriser des paysans sans défense, c'était facile, mais c'était la première fois que quelqu'un leur résistait de cette façon. D'un commun accord, ils préférèrent battre en retraite et se précipitèrent en courant vers la ville.
Jake les regarda s'enfuir en courant et eut un sourire. Jack se précipita alors vers lui.
"C'était sublime Papa ! Un jour je serai aussi fort que toi !"
Jake lui sourit. Mais en lui-même, il n'était pas satisfait. Jamais Viktor ne permettrait qu'on puisse ainsi se rebeller contre lui. Les représailles n'allaient pas tarder.

à suivre...

et voilà la suite
avec encore à la fin l'apparition d'un des persos qu'on voit dans le manga^^

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 9 : L'heure de la révolte

La nuit tombée Richard alla rejoindre Jake qui rêvaissait tou seul dehors. Jack était couché depuis longtemps et Myriam, fatiguée, n'avait pas tardé à l'imiter. Richard s'assit à côté de son ami.
"-C'était vraiment impressionant tout à l'heure. Je ne pensais pas qu'on pouvait faire tant de choses avec une simple pelle.
-Tant de choses ? Tu n'as encore rien vu ! Cette simple pelle, comme tu dis, est capable de beaucoup plus. Après tout, il s'agit d'une Ärm quand même !
-Où te l'es tu procurée ? Et où as-tu appris à te battre de cette façon ?
-Je ne suis pas originaire de Pazurika. Je viens de Geirelul, à l'ouest du continent austral. Mon père était le capitaine des gardes de la ville. C'est lui qui m'a appris à me battre. Quant à cette Ärm, elle me vient de mon oncle. Il possédait des terres qu'il cultivait dans la campagne. J'aimais beaucoup aller chez lui. C'est lui qui m'a donné l'envie de devenir paysans.
-Et qu'es-tu venu faire dans un coin aussi perdu que Pazurika ?
-Ma famille n'était pas très nombreuse et ils sont tous morts les uns après les autres pour des raisons diverses : maladie, accident, catastrophe naturelle... Je n'avais là-bas aucun ami proche. Il n'y avait donc rien qui me retenait. Je suis parti à la découverte du vaste monde. J'ai fini par arrivé sur Pazurika et j'ai rencontré Myriam. J'ai décidé de rester avec elle.
-Tu aurais pu faire beaucoup d'autres choses ! Tu ne regrettes rien ?
-Certainement pas ! J'ai une femme que j'aime, un fils que j'aime aussi, et j'habite une région qui était un véritable paradis avant l'arrivée de Viktor."
Le nom du tyrant jeta un froid dans la conversation.
"-Ses soldats vont revenir, finit par murmurer Richard, comme à regret.
-Je sais et pour tout te dire, je n'ai aucune idée de quoi faire."

Le lendemain Felgan, un ami de Jake qui habitait non loin de là, vint demander l'aide de son "voisin" pour réparer la toiture de sa grange. Richard l'accompagna pour leur prêter main forte et Jack vint avec eux car Felgan avait 2 enfants d'à peu près son âge, avec qui il aimait beaucoup jouer. Myriam resta donc seule à la maison.
Les hommes restèrent absents toute la journée. Comme le soir approchait, Myriam se mit à préparer le repas. C'est alors qu'elle entendit des bruits au dehors. Elle sortit aussitôt et se retrouva en présence d'une petite troupe armée commandée 2 cavaliers dont les doigts et les poignets étaient ornés par des Ärms. Ils portaient les bannières de Viktor.
"-Que voulez-vous ?, s'écria Myriam, bien qu'elle le sut parfaitement.
-Nous sommes venus chercher ton mari, femme. Il s'est montré coupable d'un grave crime en s'opposant aux soldats du seigneur Viktor.
-Il n'est pas là et il est innocent !"
Les 2 cavaliers échangèrent un regard.
"Très bien, dit l'un d'eux en se tournant vers le reste de la troupe. Nous n'allons pas attendre que monsieur daigne se montrer. Incendier la maison et emmener la femme."

Jake revenait chez lui en compagnie de Richard, Jack et Felgan, quand il aperçut de la fumée s'élevée en direction de sa maison. Pris d'un mauvais pressentiment, il se précipita vers sa demeure. Quand il arriva en vue de sa maison, elle s'effondrait, rongée par les flammes. Une troupe de soldats se trouvait devant et il vit nettement 3 d'entre eux tenir fermement Myriam pendant qu'elle se débattait. Exaspéré un des soldats la frappa, puis la troupe commença à s'éloigner.
Jake voulut s'élancer au secours de sa femme, mais Richard et Felgan l'en empêchèrent.
"Ils sont trop nombreux. C'est trop dangereux. Tout ce que tu risques, c'est de mourir."
Jake assista donc à l'enlèvement de sa femme et à la destruction de sa maison sans pouvoir rien faire.
Une fois la troupe partie, il s'approcha des décombres de sa maison et se laissa tomber par terre, la tête entre les mains.
"Papa ?"
Il se tourna vers Jack.
"Qu'est-ce qui va arriver à Maman ?"
Pendant un moment Jake fut incapable de répondre. Puis il se releva et lança d'une voix forte.
"Rien, il ne lui arrivera rien du tout car je vais la chercher. Felgan, si tu pouvais héberger Jack pendant quelques temps, ça m'arrangerait."
Puis il s'engagea sur la route qui menait à Pajitown.
"-Attends un peu, s'exclama Richard. Qu'est-ce que tu as l'intention de faire ?
-A vrai dire je ne le sais pas encore. Je vais déjà aller m'informer de ce que Viktor a, lui, l'intention de faire. J'aviserai ensuite. Tout ce que je sais, c'est que je ne laisserai personne faire du mal à ma femme !"
Richard hocha la tête.
"-D'accord, je viens avec toi.
-Si tu veux."
Jake s'approcha de son fils et lui posa sa main sur la tête.
"Ne t'inquiète pas. Je reviendrai avec Maman."
Puis les 2 hommes d'éloignèrent, laissant Jack à la charge de Felgan.

Jake et Richard atteinrent Pajitown à la nuit tombée. Ils se rendirant immédiatement chez Elen. Celle-ci était en compagnie de Stone, un ami de Richard. Tous 2 étaient déjà au courant pour l'arrêstation de Myriam.
"A vrai dire, Viktor a perdu la tête cette fois-ci. Quand il a appris qu'un grand nombre de personnes avait refusé de payer le nouvel impôt, il a fait procéder à des arrêstations massives. Il a l'intention de les faire exécuter demain sur la place publique pour servir d'exemple. Myriam fait sans doute partie du lot."
Jake laissa tomber ses poings sur la table.
"-Non ! Je ne le laisserai pas faire.
-On ne peut évidemment pas accepter ça, commenta Richard. Mais que peut-on faire à nous 4 seulement ?
-A nous 4, rien du tout, répondit Stone. Mais si on est plus nombreux..."
Les autres le regardèrent.
"-Que proposes-tu, demanda Jake.
-Ce n'est pas qu'une proposition. C'est déjà commencé. Ces arrêstations, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Demain, à l'heure de l'exécution, tout le monde se réunira sur la place pour se révolter. Des messagers sont partis dans la campagne pour réunir le plus de monde possible. C'est assez dangereux, bien sûr, mais nous sommes les plus nombreux. Nous avons une chance de l'emporter. Serrez-vous des notres ?
-Evidemment !"

Le lendemain, la place était noire de monde et les soldats avaient du mal à contenir tout ce monde sans les laisser approcher de l'estrade qui se dressait en plein centre de la place, une potence dressée dessus. Un roulement de tambour se fit entendre et une longue file de prisonniers fut poussée sur la place. Myriam se trouvait parmis eux. L'agitation augmenta d'un cran avec l'apparition des prisonniers, et encore d'un autre cran, quand Viktor apparut au balcon de l'une des maisons qui dominaient la place. Il lança un regard arrogant à la foule et donna l'ordre de l'éloigner un peu de la potence.
Ce fut le signe de la révolte. Tous les habitants présents sortirent alors ce qu'ils avaient apporté comme arme et se ruèrent sur les soldats. Ceux-ci, surpris et inférieurs en nombre, se mirent à reculer, mais, mieux entrainés, ils se reprirent rapidement et réussirent à tenir tête à la colère des habitants. Ils ne parvenaient toutefois pas à reprendre le terrain conquis par les habitants. Ceux-ci se démenaient comme ils pouvaient, mais ils n'arrivaient pas à briser la barrière des soldats pour aller délivrer les prisonniers.
Du haut de son balcon, Viktor poussa un soupir.
"On dirait qu'il faut que je fasse tout par moi-même", grommela-t-il avant de crier : "GUARDIAN ÄRM, ADLER"
Aussitôt un monstre gigantesque, ressemblant assez à un aigle, apparut. Il poussa un rugissement et se rua sur la foule, avalant des habitants, en précipitant d'autres dans les airs, en transperçant d'autres avec ses serres. Immédiatement la foule fut dispersée et les habitants tentèrent de se réfugier dans les rues et maisons avoisinnantes. Viktor fit alors signe à son Gardien d'arrêter avant de le rappeler.
Jake se retourna vers les autres habitants. Ils tremblaient et ne semblaient pas vouloir repartir à l'attaque. Jake serra les poings. C'était trop bête de s'arrêter là.
Viktor fit un signe de tête au bourreau qui fit avancer le premier prisonnier sur l'estrade. Il y eut un murmure dans toute la foule, car cet homme n'était pas originaire de Pazurika.
"Je le reconnais, s'exclama l'un d'eux. C'est un voleur, il s'est fait arrêté avant-hiers."
Jake le dévisagea et faillit pousser un cri quand il aperçut l'emblème qui ornait la poitrine de l'homme : 2 haches croisées. Ce type était un membre de Lubéria, la si fameuse guile des voleurs. Le bourreau fit monter le voleur sur un tabouret, lui passa la corde au coup et s'apprêta à renverser le tabouret quand une voix forte s'éleva :
"A ta place, je ne ferais pas ça."
Tout le monde se tourna vers l'endroit d'où venait la voix. Un homme se tenait sur la place et semblait défier Viktor. Il y eut un murmure de surprise, et le visage du voleur s'éclaira d'un sourire de soulagement.
"Qui es-tu ?, s'écria Viktor.
-Je suis Garian, le chef de Lubéria, et je ne laisserai personne faire le moindre mal à l'un des membres de ma guilde."

à suivre...

Magnifique ! =D
j'ai adoré ! avec des anciens personnages ! ^^
c'est fantastique ! Jake et sa famille ! le p'tit jack est trop kawai ! -^^-

et y'a garian aussi ! C'est absolument génialisime !!!!
J'adooore !

continue comme sa ! j'ai hate de lire la suiiite !

dsl pour le retard pour avoir lu tes chapitres ! ^^"

mici beaucoup pour les encouragements^^
et pas la peine de t'excuser
tu peux prendre tout ton temps^^

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 10 : La chute du tyran

Pendant un moment le silence rêgna sur la place. Tout le monde était trop stupéfait pour parler. La guilde des voleurs était extrèmement connue : c'était un regroupement de hors-la-loi qui n'hésitait pas à s'en prendre aux personnes les plus puissantes de Mär Heaven. Leur chef devait donc forcémment être une personne peu banale et forte. Comme Viktor ne semblait pas presser de répondre et qu'aucun des soldats ne boigeait, un sourire se dessina sur les lèvres de Garian.
"Et bien, commenta-t-il, on dirait que ça va être plus facile que prévu. Je ne m'attendais pas à tomber sur une bande poules mouillées."
Il releva la tête vers Viktor.
"Quand on veut gouverner un peuple, ajouta-t-il sur un ton ironique, il vaut mieux savoir faire plus que s'amuser à faire peur à des populations a priori inoffensives."
La moquerie sembla réveiller Viktor.
"Gardes, lança-t-il, attraper moi cet imbécile qui pense être assez fort pour défier une armée à lui tout seul. Il sera pendu le premier !"
Aussitôt plusieurs hommes s'élançèrent sur leur adversaire. Garian saute, réattérit sur la tête du 1er et lança un coup de pied dans la poitrine du second. Il bloqua le coup d'un autre avec ses mains et lui fit un croche pied. Puis, comme les autres n'étaient pas encore arrivés à sa hauteur, il dégaina calmement la grande épée accrochée dans son dos et la fit tournoyer avec élégance dans sa main avant de se mettre en garde. Il se décala sur la droite pour éviter une attaque et coupa le bras de son assaillant. Il para un coup, enfonça sa lame dans le ventre d'un autre, repoussa 2 attaquants en les envoyant par terre, donna un coup de pied dans la hache d'un de ses adversaires avant de l'assomer d'un coup de poing, en blessa un autre à l'épaule. Puis, comme il commençait à être assailli de toute part, il éxécuta un grand moulinet avec son poignet afin de dessiner un grand cercle dans l'air autour de lui. La lame de son épée siffla et contraint les soldats à s'éloigner. Ceux-ci hésitèrent un moment pour repartir à l'assaut. Garian ne leur laissa aucun répit. Il s'élança vers eux l'épée haute et l'abattit violemment sur le crâne de l'un des soldats. Il lança un coup de pied dans le ventre d'un autre, esquiva une attaque et désarma l'un de ses adversaires. C'est alors que les archers se mirent en devoir de l'arrêter. Ils décochèrent plusieurs flêches, mais Garian fut avertie par leur sifflement et sauta par dessus les soldats qui se prirent les flêches des archers. Avant que ceux-xi aient eu le temps de réagir, Garian se trouvait déjà derrière eux et les assoma d'un coup de la garde de son épée.
Le capitaine des gardes s'avança alors. Il étendit le bras devant lui et s'écria :
"GUARDIAN ÄRM, EARTH SOLDIERS"
Aussitôt des hommes apparurent. Ils étaient faits en terre et ne possédaient aucun trait sur le visage.
"Massacrez cet homme", ordonna le capitaine.
Les Gardiens s'élancèrent sur Garian. Le voleur esquiva leur attaque et n'eut aucun mal à les couper en 2 d'un coup d'épée. Mais ils se reconstituèrent immédiatement et se relevèrent. Le capitaine laissa échapper un ricanement de satisfaction.
"Il est impossible de découper mes Earth Soldiers. Tu n'as aucune chance contre eux."
Garian s'apprêta à répliquer, quand il aperçut du coin de l'oeil un homme se détacher de la foule des habitants et avancer vers lui. C'était Jake. Il arriva à la hauteur de Garian et fit apparaitre sa pelle. Il la mit sur son épaule, adressa un sourire à l'attention du voleur et lui lança :
"-Un petit coup de main ?
-A vrai dire, je pourrai me débarasser de ces stupides Gardiens sans problème, mais un coup de main n'est jamais de refus.
-Très bien, je me charge des Gardiens et je te laisse les soldats."
Garian hocha la tête et se relança à l'assaut des soldats. Pendant ce temps Jake se tourna vers les Gardiens et se jetta sur eux. Les Gardiens étaient assez lents dans leurs mouvements. Jake n'eut aucun mal à les découper avec sa pelle, mais à nouveau, ils se relevèrent, complètement regénérés.
"-Je l'ai dit, lança le capitaine, c'est impossible de les découper.
-Les découper tu as dit. Par contre si on les fait littéralement exploser, ils peuvent être vaincus. Voyons ce qu'ils disent de ça."
Jake planta sa pelle dans le sol et hurla :
"EARTH WAVE"
Aussitôt la terre trembla et une déferlante de terre s'écrasa sur les Gardiens qui furent projetés à l'autre bout de la place, réduits en miette. L'Ärm se brisa et tomba par terre, aux pieds du capitaine. Celui-ci, furieux, se rua sur Jake, l'épée haute, mais Jake recula pour esquiver le coup et envoya sa pelle en plein dans la figure du capitaine, qui s'écroula par terre, inconscient.
De son côté Garian n'avait eu aucune difficulté à se débarrasser de ses adversaires, et les soldats hésitaient maintenant à attaquer.
"-Qu'est-ce que vous attendez ?, hurla Viktor. Ils ne sont que 2!
-2 ? C'est ce que tu croies !", répondit une voix.
Immédiatement, la foule, enhardie par les victoires de Garian et de Jake, se précipita à nouveau contre les quelques soldats qui restaient. Viktor appela alors à nouveau son Gardien.
Adler déploya ses aîles et survola la place en poussant un cri perçant. La foule, inquiète, reflua à nouveau. Calmement, Garian alla se placer en face du Gardien et rammena ses bras vers lui. Des Ärms qu'il avait aux doigts se mirent à crépiter, comme parcourus de décharges électriques, et une boule bleu se forma entre les mains de Garian.
"ELECTRIC EYE", hurla-t-il.
La décharge électrique atteint Adler de plein fouet, au moment où il allait passer à l'assaut. Il resta un moment immobile, à crier, avant de disparaitre pendant que l'Ärm de Viktor se brisait.
Ce fut le signal de la débandade parmi les soldats. Ils se mirent tous à fuir. Viktor restait immobile sur son balcon, les bras crispés sur la rambarde. Puis quelqu'un dans la foule cria :
"Pendons le!"
En un instant Viktor retrouva ses esprits.
"Vous me le paierez", fulmina-t-il avant de s'exclamer :
"ANDARTA"
Aussitôt il s'évapora.

Tous les soldats furent pourchassés. Un grand nombre mourut sous la fureur des habitants, mais certains se rendirent et obtinrent le droit de quitter l'île dans la journée. Les prisonniers retrouvèrent leur liberté et ce ne fut pendant un moment que joie et retrouvailles. Myriam se jetta dans les bras de son mari et pleura pendant un moment. Puis, peu à peu, les préparatifs d'une fête se mirent en place. C'est alors que Jake remarque Garian et l'autre voleur, un peu en dehors, comme se préparant à partir. Il s'approcha d'eux.
"-Vous ne restez pas ? Après tout, c'est quand même grâce à toi qu'on s'en est sorti !
-Je suis persuadé que tu t'en serais très bien sorti tout seul. Et puis, ma guilde m'attend. Je ne veux pas les faire trop attendre. Merci du coup de main."
Il serra la main de Jake en souriant, puis s'écria :
"ANDARTA, ammène nous au fort de Lubéria"
Immédiatement les 2 voleurs disparurent. Jake regarda pensivement l'endroit où ils s'étaient tenus quelques secondes auparavent.
"C'est un homme bien", pensa-t-il.

Au bout de quelques jours, l'île de Pazurika avait repris le cours normal de ses activités et était redevenu un hâvre de tranquillité et de calme. Il ne restait plus rien du rêgne de Viktor, si ce n'est le château qu'il avait construire en pleine campagne.

à suivre...

voilà la suite^^
dans ce chapitre aussi, il y a un personnage du manga
mais comme il a changé de nom, il a donc ici un nom différent
je te laisse deviner de qui il s'agit^^

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 11 : La vengeance

Un mois plus tard, dans la capitale de la province d'Akal Papot...

Un jeune garçon d'une douzaine d'années marchait dans les rues de la ville. Il s'approcha l'air de rien de l'étal d'un marchand de fruits et, au moment où personne ne regardait, il choppa une pomme et s'éloigna discrètement en croquant son vol. Puis il alla s'assoir sur la margelle du puit de la place principale.
Il s'appelait Jehan et était le plus jeune des 4 enfants du roi Raven, seigneur d'Akal Papot. Il aurait normalement dû se trouver à étudier au_ château, mais il amait beaucoup sécher les cours et aller flâner dehors, écouter l'agitation du marché, effectuer parfois quelques menus larcins et, surtout, regarder les filles et les draguer quand il en avait l'occasion. Comme il était le plus jeune et qu'il n'était donc pas destiné à gouverner un jour, son père ne lui en voulait pas pour ses petites bêtises et le laissait faire. Comme tout le monde d'ailleurs, car Jehan était un garçon adorable, mignon et très gentil. Il était impossible de lui en vouloir longtemps.
Alors qu'il se trouvait là, une petite troupe de cavaliers déboucha sur la place. Jehan reconnut aussitôt la bannière de son oncle et il se rembrunit. Wilhem était le frère aîné de sa mère. Il n'avait donc aucun droit sur la couronne d'Akal Papot, ni sur la façon de gouverner le pays, mais il ne se privait jamais pour faire nombre de remarques à Raven. Les 2 hommes se disputaient souvent, malgré les efforts d'Agathe, la reine, pour les réconcilier. De plus Wilhem trouvait toujours quelque chose à redire sur l'éducation des 3 princes et de la princesse. Il ne cessait en particuliers de dire que Jehan ne se conduisait pas avec la dignité que lui donnait son rang et qu'il était la honte de la famille. Il prenait même un malin plaisir à courir après son neveu pour lui faire des leçons de morale.
Jehan poussa un soupir et partit discrètement dans l'une des rues avant que son oncle ne le remarque. Il prit le chemin du château, tout en se demandant ce qui avait bien pu pousser son oncle à venir. Il savait bien qu'il était loin d'être le bienvenu dans la capitale. Tout le monde, y compris le peule, le considérait comme le casse-pied de service.

Au bout d'un quart d'heure, Jehan avait atteint le château qui s'élevait dans le quartier nord de la ville. Il entra dans la cour, pénétra à l'intérieur des couloirs et tomba presque immédiatement sur le précepteur.
"-Vous voilà prince Jehan ! Où étiez-vous encore passé ? Je vous embête donc tant que ça pour que vous séchiez continuellement mes cours ?
-Ben...c'est à dire...vous êtes très gentil Naka-san, mais vos cours sont moins intéressants, surtout quand il fait aussi beau.
-Votre franchise me stupéfiera toujours. Qu'est-ce que vous avez dans la tête ?
-Allons, allons, Naka-san, vous savez bien que rien de ce que vous dites ne servira à quelque chose sur notre petit Jehan", lança alors une voix féminine.
Une jeune fille d'environ 15 ans venait d'arriver.
"Très bien, comme vous voulez Lily-Hime", soupira Naka avant de partir.
"-Merci Onee-chan, s'exclama Jehan. Il commençait à m'embêter.
-Oui j'ai cru remarquer, commenta Lily en riant. Tu es bien allé te promener ?
-Oui et devine un peu qui j'ai vu arriver.
-Laisse moi deviner, mon prince charmant ?
-Oncle Wilhem.
-Quoi ? Encore lui ? Il est déjà venu il y a 2 mois ! Il ne peut pas nous laisser tranquille ?!
-Et bien qu'est-ce qui vous arrive tous les 2 ? Vous en faites des têtes !"
Jehan et Lily se retournèrent pour voir un jeune homme de 18 ans leur faire face. Il s'agissait de leur frère aîné, Thomas, que tout le monde appelait Tom.
"-Il nous arrive une belle tuile ! Oncle Wilhem est de retour !
-Allons bon, il croit peut-être qu'on l'aime bien !
-Ne parle pas de malheur je t'en prie ! La dernière fois, il voulait absolument me faire épouser ce comte hideux et débile ! Heureusement que Papa a refusé ! Et ne ris pas Onii-chan ! C'est pas drôle !
-Si très ! Tu ne trouves pas Jehan ?"
Les 3 jeunes s'éloignèrent dans le couloir en riant.

Pendant ce temps Wilhem était arrivé au château et avait salué sa soeur et son beau-frère avant de demander une audience privée à Raven. Les 2 hommes se retrouvaient maintenant seuls dans le bureau du roi.
"-Que veux-tu Wilhem ? Tu as une idée derrière la tête, sinon tu ne serais pas revenu si rapidement.
-Tu n'as pas l'air ravi de me revoir.
-Il y a des moments où un roi se doit de feindre des sentiments pour le bien de son peuple. Mais je ne vois pas pourquoi je le ferai avec toi, surtout que tu es assez intelligent pour avoir compris que tu n'es pas franchement le bienvenu ici. Mais j'imagine que tu n'es pas venu te plaindre. Je répète donc ma question : qu'es-tu venu faire ici ?
-Il y a plusieurs raisons.
-Je t'écoute.
-Tout d'abord tu n'es pas sans savoir que la reine de Lestower est morte il y a maintenant 4 mois. Le roi s'est mis à la recherche d'une nouvelle épouse. Il a déjà rencontré plusieurs prétendantes, mais il les a toutes refusé. Je me disais que notre charmante Lily aurait peut-être une chance de le séduire.
-Il me semblait avoir été clair la dernière fois. Je t'ai demandé d'arrêter de faire des projets pour Lily. Et d'une je m'en chargerai très bien. Et de deux, Lily n'a que 15 ans. Et le roi de Lestower en a plus du double.
-Contrairement au peuple, quand on appartient à une famille royale, l'âge n'a aucune importance. Bien des princesses se sont trouvées fiancées alors qu'elles étaient plus jeunes que Lily.
-Tout ce que tu pourras me dire ne changera rien Wilhem. C'est non et j'espère bien que je n'aurai pas à me répéter cette fois. Je veux bien t'écouter et essayer de ne pas trop m'énerver pour faire plaisir à Agathe, mais je peux t'assurer qu'elle-même en a plus qu'assez.
-Très bien, oublions ce que j'ai dit alors.
-Tu avais dit qu'il y avait plusieurs raisons à ta visite.
-Tu es vraiment pressé d'en avoir fini avec moi.
-Tu n'as pas idée.
-J'ai entendu parler de l'arrivée prochainement des marchands d'esclaves. Ils ont l'intention de traverser Akal Papot. Je me suis dit qu'il serait dommage de leur interdire ce passage et qu'il s'agit d'une bonne occasion pour passer une alliance politique avec eux."
Raven frappa du poing sur la table. Les marchands d'esclaves n'étaient qu'une bande de hors-la-loi qui pillaient les territoires qu'ils traversaient et enlevaient ceux qu'ils trouvaient sur leur passage pour les revendre ensuite. Et Wilhem voulait qu'il s'allie avec eux ! Raven n'en revenait pas. Il n'avait jamais aimé son beau-frère et avait toujours trouvé ses idées très particulières. Mais là, ça dépassait tout ce qu'il avait pu imaginé.
"Moi vivant, aucun marchand d'esclave ne traversera mon territoire, tu entends ? Honte à toi pour avoir envisagé une telle infamie ! Tu ne pensais quand même pas sérieusement que j'allais accepter cette absurdité ! Tu as autre chose à me dire ?
-Non.
-Alors tu peux repartir !
-Le voyage jusqu'à la capitale est assez fatigant. J'espérai bien me reposer un moment ici avant de repartir.
-Reste si tu veux, mais ne viens plus m'embêter avec toutes ces histoires !"
Wilhem hocha la tête et quitta le bureau. Il s'éloigna et rejoint ses appartements où l'attendaient ses hommes.
"-Alors demanda l'un d'eux, sa réponse ?
-Non évidemment, mais il ne perd rien pour attendre. Tout est-il prêt ?
-Tout seigneur. La proie n'a plus qu'à venir.
-Ne vous inquiétez pas, elle viendra. Et j'aurai ma vengeance."

Le soir, au dîner, Wilhem put saluer ses neveux et sa nièce : Tom, 18 ans, l'aîné, Dan, 17 ans, les faux jumaux, Lily et Peter, 15 ans et le petit dernier Jehan, 12 ans. Wilhem s'arrêta devant ce dernier.
"Alors toi, lança-t-il, toujours aussi mal élevé ?"
Jehan lui jetta un regard noir.
"-Et bien, je t'ai posé une question.
-Et moi j'ai pas envie d'une répondre.
-C'est bien ce que je pensais. Chez moi une telle insolence serait sévèrement punie.
-Laisse cet enfant tranquille", lança alors Raven d'une voix très calme mais qui indiquait bien qu'il était sur le point d'exploser et de mettre son beau-frère à la porte.
Wilhem jugea plus prudent de se taire et de s'éloigner. Jehan adressa un grand sourire à son père qui lui passa affectueusement la main dans les cheveux.

Une semaine s'écoula ainsi. Jehan faisait de son mieux pour éviter son oncle, imité par ses fères et soeurs. Puis Wilhem mit son sombre projet à exécution. Il invita son beau-frère, sa soeur et ses neveux et nièce à participer à une partie de chasse. Pour ne pas paraître trop impoli, Raven accepta, demandant toutefois à ce que Lily et Jehan restent au château, la 1ère étant tombée malade, le 2ème étant trop jeune.
Le matin même, une grande agitation rêgnait dans la cour du château. Wilhem passa à côté de l'un de ses hommes, nommé Karvel, et lui adressa un clin d'oeil. Aussitôt Karvel quitta le château par une porte dérobée, monta sur un cheval qui l'attendait et s'enfonça dans la forêt.
Une heure plus tard, une importante troupe quitta le château, Raven et sa famille en tête, guidés par Wilhem qui connaissait, disait-il, un très bon endroit pour chasser. Jehan les regarda partir avec un étrange mauvais pressentiment.
La petite troupe s'enfonça dans la forêt. Au bout d'environ une demi-heure de chevauchée, ils arrivèrent devant un étroit passage bordé d'un côté par un gouffre profond et de l'autre par une imposante falaise.
"Il faut faire attention ici, annonça Wilhem. La roche est assez friable et des éboulements sont si vite arrivés."
Puis il s'écarta avec respect pour faire passer Raven et sa famille avant lui. Ceux-ci s'engagèrent sans méfiance sur le passage, sans savoir que Karvel se tenait en haut de la falaise. Du haut de son perchoir, il vit Raven et les siens marcher dans le passage, il vit également Wilhem mimer une chute avec son cheval juste à l'entrée du passage pour empêcher quiconque d'y accéder. Karvel se releva alors et murmura pour que personne ne l'entende :
"NATURE ÄRM, STONE SHOCK"
Une sorte de dague en pierre apparut dans ses mains. Il l'enfonça sans aucune difficulté dans la pierre de la falaise et murmura à nouveau :
"Libère ton pouvoir Stone Shock."
La falaise se fendilla alors et Karvel eut tout juste le temps de faire un bond en arrière avant que les blocs ne s'effondrent sur le chemin, ensevelissant Raven et sa famille.

La nouvelle parvint au château au bout de 3 heures, les membres de l'escorte royale ayant d'abord tout essayé pour sauver Raven et les siens. Les corps furent dégagés, mais il fallut bien se rendre à l'évidence, Raven, sa femme et ses 3 fils aînés étaient morts. Wilhem, en excellent acteur, mima un effondrement et une tristesse absolue. Puis il se retira dans ses appartements et félicita Karvel pour son travail.
Dès le lendemain une assemblée de tous les grands du royaume fut réunie. L'héritier légitime du royaume était Jehan, mais il était beaucoup trop jeune pour rêgner et il fallait nommer un régent. Etant le membre le plus proche de la famille royale, Wilhem n'eut aucun mal à se faire proclamer régent.
Pendant ce temps, Jehan et Lily s'étaient réfugiés dans un coin du château et pleuraient toutes les larmes de leur corps dans les bras l'un de l'autre.

à suivre...

trop trop bien ! ^^
J'ai adoré le comabt de Garian et de jake ! Ils font une bonne équipe je trouve ! ^^
pour le deuxième chapitre, les mots "filles" et draguer" m'ont un peu mis sur la piste : ne serai ce pas Nanashi le fameux Jehan ??? ^^
enfin ... je pense !

Ouiiiiiiiin !
Pauvre Lyly et Jehan !
c'est trop triste !!!!
C'est n sale ordure ce Wilhem !

bingo!!!!!! c'est bien Nanashi avant qu'il devienne amnésique^^
en fait il devrait être roi lol
enfin dans ma fic uniquement
c'est en effet une belle ordure Wilhem
et il a pas fini d'être désagréable malheureusement pour Nanashi et Lily et pour un autre perso du manga qui arrive dans ce chapitre

La 1ère guerre de Mär Heaven

chapitre 12 : Les marchands d'esclaves

A peine Wilhem avait-il obtenu le pouvoir que le régime habituel d'Akal Papot changea complètement. Une véritable terreur s'installa dans tout le pays. Des impôts particulièrement durs furent mis en place pour pressurer la population. Il y eut bien quelques révoltes, mais elles furent immédiatement réprimés dans le sang. Le pays devint la proie des soldats de Wilhem. Tout le monde avait peur et subissait sans rien dire les exactions de leur régent qui vivait dans les plaisirs et le luxe.
La vie au château avait aussi complètement changé. Tous ceux qui avaient fait parti des hommes de conscience de Raven furent renvoyés, bannis, voire exécutés si Wilhem les considérait comme une menace. Naka, le vieux et fidèle précepteur des enfants princiers, fut renvoyé dans son village d'origine, et l'éducation de Jehan et Lily fut confiée à Maëlle, une femme totalement dévouée à Wilhem. En un jour seulement, elle réussit à se faire détester de ses 2 élèves qui ne désiraient plus qu'une chose : quitter le château. Mais ils étaient sous surveillance constante.
N'ayant pas oublié son intention de lier la famille royale d'Akal Papot à celle du tout puissant royaume de Lestower, Wilhem envoya Lily sous bonne garde devant le roi de Lestower. Mais c'est à peine si celui-ci la regarda, trouvant visiblement ridicule de vouloir marier une enfant si jeune. Lily revint donc rapidement à Akal Papot pour se faire disputer par son oncle qui l'accusa de ne servir à rien et qui la punit en la faisant enfermer dans sa chambre pendant toute une semaine.
Puis vint le jour où les marchands d'esclaves arrivèrent aux frontières d'Akal Papot. Leur chef se rendit au château pour demander l'autorisation de traverser le pays. Wilhem accepta et, comme il en avait eu l'intention, il passa une alliance avec eux, stipulant que les marchands auraient tous les droits sur la population d'Akal Papot et, qu'en échange, ils aideraient Wilhem lorsqu'il le leur demanderait. Les marchands d'esclaves disposaient en effet d'une force militaire non négligeable.
Ce fut ce jour-là que Jehan qui avait jusqu'à maintenant contenu sa colère éclata. Quand il apprit la décision de son oncle, il se précipita dans le bureau de ce dernier en claquant les portes derrière lui. Wilhem sursauta face à cette irruption inattendue et lança d'un ton aigre :
"-On frappe avant d'entrer quand on est poli !
-On prend soin de son peuple quand on est un souverain digne de ce nom !
-Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
-Des marchands d'esclaves ! Ils n'ont rien à faire ici ! Jamais mon père n'aurait accepter ça !
-Au cas où tu l'aurais publié, ton père est mort et c'est moi qui le remplace.
-Tu ne remplace personne et encore moins lui. Et au cas où, toi, tu l'aurais oublié, tu n'es pas le roi ! Tu n'es que le régent ! Le roi c'est moi, et tu me dois obéissance !"
Wilhem eut un sourire sardonique.
"Ah vraiment, je te dois obéissance. Très bien."
Il se leva, s'approcha de Jehan et lui mit une gifle qui envoya le jeune garçon par terre.
"Il va falloir te mettre dans la tête que maintenant, c'est moi qui commande. Ton imbécile de père n'est plus là pour te protéger. Et je commence à en avoir plus qu'assez de ton insolence ! Karvel !", appela-t-il.
Aussitôt Karvel entra dans la pièce.
"Emmène donc ce jeune garçon avec toi et fais lui comprendre qu'il vaudrait mieux pour lui qu'il me témoigne du respect."
Karvel attrapa Jehan par le bras et l'entraina sans ménagement à sa suite. Le jeune prince tenta de se débattre, mais Karvel le tenait fermement. Il l'emmena dans une pièce, le jetta par terre et se mit à le frapper sans aucun ménagement. Il quitta la pièce au bout d'un quart d'heure, laissant le jeune garçon par terre, roulé en boule.
Jehan resta ainsi allongé par terre pendant un moment. Il avait mal partout. Il finit par se relever, animé par une colère profonde et l'envie de quitter à jamais cet endroit. Il avait besoin de s'éloigner et de s'isoler pour se calmer. Il s'élança hors de la pièce et quitta le château discrètement. Il traversa les rues de la ville en courant et s'enfonça dans la campagne. Il courut ainsi à perdre haleine pendant longtemps. Il n'avait plus aucune idée de là où il était. Quand la nuit tomba, il s'effondra par terre, se traina jusqu'à l'abris d'un arbre et s'endormit, épuisé.

Non loin, un bûcheron vivait dans une petite maison isolée avec sa femme et son fils. Il se nommait Erwann et avait entendu parler de l'arrivée des marchands d'esclaves. Le soir même il décida de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa famille des marchands. Il rassembla tout ce qui pouvait être utilisé comme une arme pour les avoir à porter de main au cas où les marchands s'attaqueraient à eux. Il barricada la porte de sa maison. Puis il se tourna vers son fils, un charmant petit garçon de 6 ans.
"A partir d'aujourd'hui, Alviss, plus de balades n'importe où. Tu resteras dans les environs immédiats de la maison avec ta mère, d'accord ?"
Alviss hocha la tête. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais c'était un petit garçon sage et obéissant. Aussi accepta-t-il sans trop se poser de question.
Comme la nuit s'avançait, ils allèrent tous se coucher. Ils furent réveillés vers le milieu de la nuit par une vive agitation au dehors. Les marchands d'esclaves étaient arrivés et frappaient à la porte.
"Vous laisserez bien entrer quelques voyageurs fatigués !", s'exclama l'un d'eux.
Erwann grogna. Il savait bien que les marchands ne se contenteraient pas de leur hospitalité. Ils s'empresseraient de les réduire en esclavage.
"Partez d'ici", répondit-il d'une voix ferme.
Derrière lui sa femme et son fils se serraient l'un contre l'autre, effrayés.
"Mais c'est qu'on fait de la résistance, on dirait. Enfoncez moi cette porte", ordonna le chef.
Aussitôt la porte fut ébranlée par des coups violents. Comprenant que sa malheureuse barricade ne tiendrait pas longtemps, Erwann se saisit de ses armes et fit signe à sa femme et à son fils de se réfugier à l'arrière de la maison. Tous 2 s'y précipitèrent aussitôt et fermèrent soigneusement la porte derrière eux. Ils entendirent la porte céder sous les assauts des marchands. Des bruits de bataille succédèrent, s'achevant par un cri d'Erwann et la voix du chef ordonnant :
"Fouillez la maison. Il y en a surement d'autres."
La femme ouvrit alors une fenêtre et fit signe à son fils de s'échapper par là.
"-Vas-y murmura-t-elle et sauve toi sans te retourner.
-Mais, Maman...
-Vas-y je te dits, ne t'inquiète pas pour nous !"
Elle le serra une dernière fois contre elle et le força à passer par la fenêtre. Aussitôt la porte s'ouvrit derrière elle, laissant passer des hommes armés. L'un d'eux s'approcha de la fenêtre et vit la silhouette du petit garçon disparaitre dans la nuit.
"Y en a un quis s'enfuit", hurla-t-il.
Immédiatement 3 hommes s'élançèrent à sa poursuite. La femme voulut s'interposer, mais elle fut repoussée violemment contre le mur.

Jehan se réveilla en sursaut. Des cris se faisaient entendre. Il se mit alors à courir dans la direction des bruits. Il finit par se retrouver nez à nez avec un petit garçon en larmes. Alviss et Jehan se regardèrent un moment, puis Alviss s'effondra par terre en pleurant.
"Papa et Maman, sanglota-t-il. Les marchands d'esclaves."
Cela suffit à faire comprendre la situation à Jehan. Au même moment le bruit des pas des marchands qui poursuivaient le petit garçon se fit entendre. En un éclair, Jehan comprit quoi faire. Il s'approcha d'Alviss et le releva.
"Cours, va te cacher et quitte cette terre maudite ! Ne t'inquiète pas pour moi. Je ne crains rien."
Alviss le regarda sans vraiment comprendre, puis se releva et s'en fut en courant. A peine avait-il disparu que les marchands apparurent. Pensant trouver celui qu'ils poursuivaient, ils se saisirent du jeune garçon sans ménagement et le trainèrent jusqu'à leur chef. Jehan ne se débattit pas. Le chef le reconnut aussitôt.
"Laissez ce gosse tranquille ! C'est le prince du royaume !"
Dès le lendemain, Jehan fut raccompagné au château où il reçut à nouveau une bonne correction de la part de Karvel pour sa fuite. Cette fois-ci il ne s'échappa pas. Il devait rester au château pour protéger sa soeur et pour pouvoir un jour monter sur le trône et protéger son peuple. Il pria pour que le petit garçon qu'il avait rencontré réussisse à se sauver, sans imaginer un seul instant qu'il le reverrait bien des années plus tard, mais sans qu'aucun des 2 ne se reconnaissent.

à suivre...

ooooh !
trop bien toujours aussi géniale !
franchement j'ai adoré !
il est trop kawai le ptit alviss ! ^^

grrr le Wimhem ! raah ! je le déteste !

j'adore ta fic ! sincèrement ! j'adore ! =D